Côte d’Ivoire : violents affrontements entre soldats et population civile dans l’est du pays

Afriquinfos Editeur
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Selon Konaté Alassane, un habitant joint au téléphone, l' affrontement qui a commencé dimanche est consécutif à une mésentente entre jeunes autochtones Agni et jeunes allogènes Malinké se réclamant des FRCI.  La population autochtone se disant "exaspérée" par les comportements "peu recommandables" des jeunes volontaires ayant rejoint les rangs des FRCI au plus fort de la crise post- électorale de novembre 2010, a décidé de prendre ses responsabilités en chassant ces soldats "encombrants" de la localité, a expliqué M. Konaté.  Tôt le dimanche matin, un groupe d'autochtones décidé d'en découdre avec les FRCI, a pris en otage trois soldats avant de mettre le cap sur le camp militaire.  Face à des soldats très remontés, le groupe d'autochtones, mal équipé, a dû battre en retraite saccageant au passage des habitations d'allogènes Malinké dont sont issus majoritairement les soldats.  La réaction vigoureuse des Malinkés a fait, selon des sources concordantes, des morts et des blessés dans les deux camps.  Des gendarmes déployés dans la ville avaient pu ramener le calme dimanche.  Lundi, les violences ont repris provoquant la fuite des populations de la ville, selon des sources concordantes.  Des affrontements meurtriers entre populations civiles et soldats des FRCI dans plusieurs localités du pays ont amené le gouvernement ivoirien à créer une police militaire pour traquer les "faux soldats" FRCI et regrouper toutes les nouvelles recrues dans des camps.