Revue de la presse ivoirienne du 10 janvier

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Promesse de campagne en fin 2010, début de réalisation en janvier 2012. La volonté du chef de l'État, Alassane Ouattara, de créer un système de marché efficient pour loger un grand nombre de ménages à coûts réduits se transforme en réalité. Il le dit lui-même en ces termes : "la présente cérémonie est le début de la concrétisation de notre promesse de promouvoir le droit au logement aussi bien dans les villes que dans les villages". Lundi, dans la commune de Yopougon, à Abidjan, Alassane Ouattara a donné le premier coup de truelle de la construction des logements sociaux. Le quartier à bâtir sur le site de Yopougon est baptisé Cité ADO. Il comprend 201 maisons basses de deux pièces extensibles et 1930 appartements à travers des immeubles collectifs. Concomitamment, un second chantier est ouvert à la Riviera, dans la commune de Cocody, il s'agira de 320 constructions qui y sont prévues. Au total, ce sont environ 2400 logements qui seront produits dans trois mois.

SOIR INFO

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Les ménages sont de plus en plus nombreux à ne plus avoir de l'eau dans leur robinet. Ils ne savent plus depuis quand la dernière goutte est tombée, tant il y a longtemps. A Gonzagueville, dans la commune de Port Bouët, par exemple, les populations sont obligées de se rabattre sur l'eau de forage. C'est vrai que les vendeurs soutiennent traiter cette eau avec des produits recommandés par la Croix rouge. Mais ces eaux peuvent-elles être consommées sans problème ? En tout cas, personne ne répond avec certitude à la question. Malgré cette suspicion, les populations s'alignent devant les points de vente avec des bidons de 30 litres. A Abobo, à Cocody, à Yopougon, à Koumassi, des femmes se plaignent également de cette situation. A cela, s'ajoutent les coupures d'électricité. Fatigués de vivre comme au village, les populations prévoient des manifestations de protestation. Il est à craindre le pire. En effet, on se souvient qu'il y a quatre ans, petit à petit, des manifestations contre la vie chère, dans des quartiers, avaient abouti à des journées générales ville morte. Un jeune homme avait perdu la vie à Port-Bouët. Le gouvernement doit multiplier les actions dans le sens de fournir plus d'eau et d'électricité aux populations.

L'INTER

Elle avait prévenu que Laurent Gbagbo ne sera pas le dernier à être transféré La Haye. La Cour pénale internationale (CPI) n'entend pas renoncer à épingler d'autres acteurs de la vie politique, pour les crimes pendant la crise post-électorale relevant de sa compétence. Dans son viseur, des gros poissons de l'ex-rébellion du nord dont la tête est réclamée avec insistance par des Ong internationales. Ces organisations souhaitent que le secrétaire général de l'ex-rébellion et Premier ministre Guillaume Soro, soit traduit devant la CPI. Une idée que ne partage pas du tout le président français Nicolas Sarkozy. Pour Paris, le transfèrement de Soro à la CPI pourrait avoir des effets dangereux pour le président Ouattara. La France redoute que la perspective de la comparution de l'actuel Premier ministre suscite des grincements de dents susceptibles de mettre à mal le frais régime de Ouattara. En revanche le président américain, lui, serait favorable à une comparution du Premier ministre Soro, mais en tant que simple témoin. Au total, Paris et Washington sont divisés sur le cas de Guillaume Soro qui semble avoir reçu l'assurance de ne pas connaître le même sort que l'ancien chef de l'Etat Laurent Gbagbo, transféré manu militari à La Haye le 29 novembre dernier.