Dans plusieurs localités, les autorités et populations se réjouissent de l'engagement "à fond" de la mission onusienne dans le renforcement de la cohésion sociale et la réconciliation.
Le sous-préfet de Vavoua (centre-ouest), localité qui a été récemment le théâtre d'affrontements meurtriers entre populations et Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), Martin Boli Djédjé a fait état de l'implication "appréciable" de l'ONUCI dans l'organisation d'un atelier de sensibilisation au retour définitif de la paix dans la localité.
"Notre rôle est de recoudre le tissu social, panser les plaies et rapprocher les groupes antagonistes", a énoncé M. Boli Djédjé.
A en croire celui-ci, la mission onusienne et les autorités locales ont déployé tous les efforts pour amener les leaders d'opinion de Vavoua à ouvrir leur cur les uns aux autres en vue d'une réconciliation durable.
A Gonaté (centre-ouest), le Groupe de travail sur la cohésion sociale de l'ONUCI a mené vendredi une action de conciliation sur le terrain pour prévenir tout risque d'affrontement entre les populations et les éléments des FRCI.
"Il y avait un climat de défiance et de méfiance entre ces deux entités. Les éléments des FRCI se sentent nargués et affirment subir des railleries de la part des populations", a expliqué le porte-parole du Groupe de travail Delphine Koffi.
Une rencontre des représentants de la mission onusienne avec la hiérarchie des FRCI et les délégués des populations a ainsi permis de faire baisser la tension et d'éviter des débordements.
L'ONUCI entend poursuivre ces actions pour une coexistence pacifique entre toutes les communautés et tous les acteurs sociaux vivant dans la région.
La localité de Lakota (centre-ouest) a par ailleurs abrité samedi une cérémonie de réconciliation à laquelle a pris une part active l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire.
Pour la responsable de l'organisation Solange Koné, l'objectif de la manifestation était de conscientiser les femmes de la région sur la force qu'elles représenteraient en se mettant ensemble, " seule manière de rendre significative leur contribution pour la paix".
VIVRE LA PAIX AU QUOTIDIEN
Le représentant du Bureau d'information publique de l'ONUCI Joseph Wabatinga a invité les centaines de femmes regroupées à aller au-delà de la célébration de la paix et de la réconciliation pour en faire une réalité quotidienne.
"Tout en saluant cette action, l'ONUCI vous invite à exprimer la réconciliation et la paix dans votre quotidien, notamment au marché, pendant les travaux des champs, au cours des funérailles et dans votre voisinage, afin qu'on n'ait plus à célébrer la réconciliation, mais plutôt à la vivre au quotidien", a déclaré M. Wabatinga.
"Au regard de l'importance de la femme dans la société de par ses responsabilités en famille, ainsi que son nombre, il est souhaitable qu'elle s'implique désormais de manière significative dans la promotion du dialogue, de la concertation et du pardon comme mode de gestion et de résolution des conflits", a-t-il ajouté.
Pour celui-ci, l'ONUCI demeure reste disponible à accompagner les autorités et la population ivoiriennes sur la voie d'une sortie de crise effective.
D'autres rencontres de sensibilisation, d'information et de formation visant la réinstauration de la paix et la cohésion se sont également déroulées dans les régions de Man (ouest), Danané (ouest) et Duékoué (ouest).
A toutes ces rencontres, les autorités préfectorales et les porte-parole des populations ont salué les efforts de l'ONU pour ramener la paix et la cohésion en Côte d'Ivoire.
La Côte d'Ivoire tente de sortir d'une crise post-électorale aigüe qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant plus de 3 000 morts et un million de déplacés selon les autorités ivoiriennes.
L'ouest du pays a été l'une des régions les plus touchées par le conflit armé.
Plusieurs organismes nationaux et internationaux dont l'ONU s'impliquent aux côtés des nouvelles autorités ivoiriennes et des populations pour le retour définitif de la paix et de la quiétude dans le pays.
