Côte d’Ivoire/législatives : vote au compte-goutte, dans le calme

Afriquinfos Editeur
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Dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, le vote a commencé avec au moins une trentaine de minutes de retard dans des bureaux censés officiellement ouvrir à 7h (locale et GMT).

 Il n'y avait pas d'engouement populaire. Loin des centres de vote, les marchés grouillaient de monde comme d'habitude et aucun incident n'a été signalé.

 A la mi-journée au centre de vote du groupe scolaire Libanais à Yopougon, les électeurs arrivaient au compte-goutte.

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 Pas de file d'attente visible, les agents électoraux devisaient tranquillement sous l'œil discret d'un policier.

Au moins 25.000 militaires et agents de forces de l'ordre appuyés par les Casques bleus de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) ont été annoncés pour la sécurisation du scrutin.

Ces forces étaient peu visibles aussi bien dans les rues que dans les centres de vote.

Au quartier administratif des affaires, le Plateau, c'était également le calme plat.

Au centre de vote de l'école Amon d'Aby, une vingtaine de personnes étaient dans la cour mais dans les bureaux de vote ou dans les isoloirs, personne.

"Pour la présidentielle, je suis venue à 06h00 du matin et ce n'est que vers midi que j'ai pu voter, aujourd'hui les agents m'ont littéralement happé pour me faire voter", raconte une électrice alors qu'un car de la Société de transport abidjanais (Sotra, publique), remplis de jeunes gens, visiblement convoyé par un candidat quittait les lieux.

Même au lycée Sainte Marie de Cocody où a voté le président Alassane Ouattara, point d'animation particulière. Les agents électoraux se tournaient le pouce.

Dans un centre de vote du quartier de Koumassi, supposé fief d'Alassane Ouattara, le spectacle était identique.  

"On n'a même pas enregistré 100 votants", confiait à la mi- journée un agent électoral.

"Il y a beaucoup d'explication à cela, la crise post-électorale est encore récente, le rôle des députés n'est pas toujours bien compris par les électeurs  et nombre de partisans d'Alassane Ouattara sont déçus; ils attendant toujours les solutions au problème de pauvreté, notamment, annoncées par le président lors de la campagne", tente-t-il d'expliquer.

Les bureaux de vote ferment à 17h00 (locale et GMT).