Revue de la presse iviorienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Un vaste incendie s'est déclaré vendredi matin aux environs de 8h30 (locale et GMT) dans le quartier précaire de Gbahobli situé sur la voie menant à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) à Yopougon. Cet incendie qui, fort heureusement, n'a fait aucune perte en vies humaines, a ravagé cependant plus d'une vingtaine d'habitations pour la plupart construites en bois. L'incendie serait parti d'un feu de foyer qui a ravagé une grande partie dudit quartier. Grâce aux sapeurs pompiers militaires, le feu a pu être circonscrit avant qu'il ne ravage d'autres bâtisses de fortune. L'atmosphère était lourde d'émotion à la vue du triste spectacle. Des habitants, pour la plupart des femmes qui ont regardé impuissantes leur maison partir en fumée, étaient inconsolables. Des individus, profitant du malheur des sinistrés, se sont adonnés à des actes de pillages dès le déclenchement de l'incendie. Fort heureusement, la présence des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) a pu limiter les dégâts.

SOIR INFO

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Malgré le nombre important de ses cadres contraints à l'exil, d'autres en taule et son mentor Laurent Gbagbo à la CPI, le Front populaire ivoirien (FPI) n'entend pas se taire. Bien au contraire. De façon officielle, il s'est retiré des élections législatives qu'il qualifie de parodie, parce que ne respectant pas les conditions d'une élection transparente, juste et démocratique. Avec le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye, la dose d'adrénaline est montée davantage au FPI qui estime avoir été trahi. Il veut donc se venger. Il faut, au parti de Gbagbo, porter un coup dur aux nouvelles autorités, en sanctionnant ces élections législatives d'un faible taux de participation pour montrer que ces législatives sont loin d'être conformes à la perception d'une importante frange de la population ivoirienne. Le message du FPI qui appelle au boycott du scrutin est édifiant de sa volonté de frapper ces élections d'un fort taux d'abstention. Et donc, de les rendre peu crédibles aux yeux des observateurs mondiaux.

L'INTER

Au moment où se termine la campagne électorale pour le scrutin législatif avec des incidents plus ou moins graves constatés çà et là, il importe de rappeler aux Ivoiriens que la Côte d'Ivoire se relève difficilement d'une douloureuse crise née de la présidentielle dernière dont elle n'a pas encore fini de panser les plaies. La ferveur de cette autre élection et la volonté de faire gagner son candidat, ne doivent donc pas faire perdre de vue les événements de novembre dernier qui ont débouché sur la mort de 3000 personnes, selon les chiffres officiels. Les empêchements de vote, les intimidations, les menaces qui ont été constatés pendant le second tour de la présidentielle en 2010 doivent être bannis des comportements dimanche. Les électeurs doivent se conformer strictement aux consignes de la Commission électorale indépendante (CEI). Les candidats, de leur côté, sont tenus d'observer la loi de l'omerta jusqu'à la publication des résultats officiels par la CEI. La CEI doit à son niveau veiller à se conformer aux règles établies en matière d'élection pour éviter toute interprétation. Autant de petits comportements qui ont certainement manqué en novembre dernier, entraînant la guerre en Côte d'Ivoire. Evitons donc le syndrome de novembre 2010.