Pour M. Kabarebe, en visite en Côte d'Ivoire dans le but de partager l'expérience rwandaise en matière de reconstruction post-conflit, la discipline est "un devoir" et se présente comme "la condition fondamentale" pour une armée forte.
"La discipline est partie intégrante des Forces armées rwandaises (FAR). Les populations se sentent en sécurité lorsqu'elles voient un militaire à leurs côtés", a-t-il noté, soulignant que les FAR sont aujourd'hui "très disciplinés" et que les populations du Rwanda sont rassurées par leur armée.
Le ministre rwandais de la Défense a ainsi exhorté les autorités ivoiriennes à insister sur la question disciplinaire à tous les niveaux.
"Lorsque cette question est résolue dans une armée, cela réduit d'au moins 50% les autres problèmes", a-t-il dit.
Concernant la circulation des armes légères, celui-ci a préconisé la sensibilisation des populations afin qu'elles s'y impliquent.
James Kabarebe a également proposé à ses hôtes ivoiriens la création d'un environnement stratégique, favorable à la bonne gouvernance, à la lutte anti-corruption et à la sécurité.
Le ministre rwandais s'est entretenu à son arrivée avec le ministre délégué ivoirien de la Défense Paul Koffi Koffi, le ministre ivoirien de l'Intérieur Hamed Bakayoko, et devra rencontrer dans les prochains jours d'autres personnalités dont le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) Charles Konan Banny.
La visite du ministre rwandais de la Défense intervient après celle effectuée le 7 novembre dernier à Kigali par le Premier ministre ivoirien dans le cadre de la conférence post-crise des Nations-Unies sur la consolidation de la paix.
Suite à cela, la Côte d'Ivoire qui tente de sortir d'une crise post-électorale aigüe a décidé d'élargir sa coopération avec le Rwanda et surtout de s'inspirer du modèle rwandais en matière de reconstitution d'une nouvelle armée, de désarmement et de réinsertion des ex-combattants et de réconciliation post-crise.
