Une organisation des droits de l’homme demande des poursuites contre le camp Ouattara

Afriquinfos Editeur
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Dans une déclaration, deux jours après le transfèrement de l'ex président Laurent Gbagbo devant la CPI à La Haye, la Lidho se dit "désolée" de de ne pas voir "les autorités judiciaires ivoiriennes étendre les inculpations aux pro-Ouattara soupçonnés de graves violations des droits de l'homme".

Selon la Lidho, ces "graves violations" ont été perpétrées au déclenchement de la rébellion armée en septembre 2002 après le coup d'Etat manqué des hommes du Premier ministre Guillaume Soro contre le régime de Laurent Gbagbo.

La rébellion a conduit à une partition du pays en un nord contrôlé par les Forces nouvelles de Guillaume Soro et un sud loyaliste dirigé par Laurent Gbagbo.

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Le transfèrement de Laurent Gbagbo s'inscrit dans le cadre des poursuites judiciaires engagées contre les auteurs présumés des violences consécutives à l'élection présidentielle du 28 novembre dernier.

Pour la Lidho, "des pro-Ouattara ont été épinglés par de nombreux rapports situant sur leur responsabilité avérée dans des violations de droits de l'homme".

 "La CPI et la justice ivoirienne doivent faire remonter les enquêtes aux événements de 2002, 2004 et 2007", estime la Lidho.

L'organisation de défense des droits de l'homme en Côte d'Ivoire observe que "la promesse faite par les autorités politiques de Côte d'Ivoire de faire droit à une justice impartiale, équitable, tarde à prendre véritablement forme".

Elle "voudrait croire que ce transfèrement traduit l'amorce d'un processus irréversible de lutte contre l'impunité qui devrait légitimement conduire à l'inculpation de toutes les personnes qui se sont rendues coupables de graves violations des droits de l'homme, sans considération d'appartenance ni de niveau de responsabilité politique".

Accusé pour "crimes contre l'humanité" pendant les événements post-électoraux, l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, en détention préventive à Korhogo depuis avril, a été transféré mardi à la CPI à la Haye où il comparaîtra pour la première fois lundi devant le tribunal.