Ce retour, dont la concrétisation est effective depuis cette semaine, à la faveur d’un déplacement de la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, à Libreville, où se trouve le siège de l’organisation, est l’aboutissement d’un long processus entamé depuis 2014.
Le choix du Rwanda en 2007, de quitter la CEEAC, était dicté par des calculs politiques et économiques. En effet, en privilégiant l’Afrique de l’Est à l’Afrique Centrale en 2007, le Rwanda s’éloignait de l’espace francophone, d’autant que dans la foulée, Kigali optait pour l’anglais à la place du français comme première langue étrangère à l’école et décidait de rejoindre le Commonwealth.
D’un autre côté, il s’agissait pour le pays, de rentabiliser davantage ses multiples partenariats régionaux ; Kigali réalisant déjà 70% de son commerce extérieur avec ses voisins de l’est du continent, notamment le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Un choix qui, 9 ans plus tard semble payant, car les pays d’Afrique de l’Est ont connu des croissances plus fortes que leurs voisins et réussi une intégration économique accélérée.
Fondée en 1983, la CEEAC regroupe 11 pays d’Afrique centrale et a pour but entre autres, de faciliter les échanges économiques dans la zone.
Maxime Apevinyekou