Mondial 2022: Revue de presse en Algérie après la Berezina des Fennecs

Afriquinfos Editeur
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Alger (© 2022 Afriquinfos)-  «Terrible désillusion», «Le ciel nous est tombé sur la tête», «Cruelle élimination», «Les Fennecs chutent à Blida». Ce sont des médias algériens tout aussi groggy que l’étaient mardi les joueurs, qui ont barré ce mercredi matin leurs ‘Une’. L’élimination dans les toutes dernières secondes d’un match qui jusque-là, était maîtrisé par les Fennecs, est vécue comme un drame national!

C’est peut-être la fin d’une ère. Après avoir marché sur l’eau ces deux dernières années avec un incroyable série d’invincibilité et, au passage, un sacre continental, les Fennecs d’Algérie connaissent un terrible retour à la réalité.  C’est d’abord lors de la CAN 2021 que Djamel Belmadi et ses poulains font une première sortie de route. Eliminée dès le premier tour de la compétition, l’Algérie rêvait secrètement de redorer son blason en obtenant son billet pour Qatar 2022. Il n’en sera rien. Tout avait pourtant bien commencé.

Vainqueur (1-0) à l’aller au Cameroun, Riyad Marhez et ses coéquipiers avaient pris une bonne option pour la qualification. C’était sans compter avec ce diable de Karl Toko Ekambi, auteur du but victorieux pour le Cameroun à la 124ème min de jeu.

Pour le sélectionneur algérien, cela s’est joué à 12 secondes : «On est effondré. On a mis notre vie entre parenthèses pour ce match. Pour notre pays, notre peuple. Le ciel nous est tombé sur la tête. C’est du football, c’est du sport. Mais c’est toute notre vie, en même temps. Je ne sais pas si on a failli mentalement. À 10 secondes d’un Mondial, c’est sûrement un problème de concentration, de lucidité (le Camerounais Karl Toko Ekambi a marqué le but décisif à la 124e minute de jeu, NDLR). On n’a jamais été mis en danger, jamais dominé, sauf sur coups de pied arrêtés et ces dix secondes. Le château de cartes s’effondre. Tout le monde est abattu. On ne se voyait pas ne pas y aller. Quelle cruauté de finir comme cela à 10 secondes de la fin... ». Conscient qu’après cette élimination et la sortie prématurée en Coupe d’Afrique des Nations, il était sur une chaise éjectable, Djamel Belmadi évoque déjà un avenir des Fennecs sans lui dans l’équation. «Aujourd’hui, c’est difficile pour moi de parler d’avenir. Il y a des bilans à faire. Il va falloir se relever. L’Algérie est une grande nation. Il y a encore de belles choses à faire, avec ou sans moi», a-t-il lâché dépité en conférence de presse d’après match.

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Le sort qui sera réservé au technicien algérien ne laisse pas beaucoup de doute. Après avoir rayonné sur le football africain pendant deux ans, l’Algérie va broyer un peu du noir avant de revenir plus forte, avec sûrement un nouveau staff aux commandes.

S. B.