Génocide rwandais: Le verdict attendu pour deux ex-maires, condamnés à la perpétuité en 2016

Afriquinfos
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Paris (© 2018 Afriquinfos)- Après huit semaines de débat, la cour d’Assises de Paris doit se prononcer ce vendredi  sur la situation de deux anciens bourgmestres rwandais, condamnés à la perpétuité en 2016,  pour avoir participé au génocide des Tutsi dans leur village en 1994. Il s’agit d’Octavien Ngenzi, 60 ans, et Tito Barahira, 67 ans.

C’est la deuxième fois que la justice française, se prononce dans un dossier lié au génocide rwandais, après la condamnation de l’ancien capitaine de l’armée Pascal Simbikamgwa à 25 ans de réclusion criminelle.

Ces deux sexagénaires ont été désignés comme les cerveaux du génocide dans leur commune de Kabarondo. Une période de sûreté des deux tiers a été demandée pour Ngenzi, bourgmestre en exercice en 1994 et à ce titre « responsable de tous les morts de la commune ».

Les deux hommes se sont succédé à la tête de la commune de 1976 à 94 et sont en détention respectivement depuis 8 et 5 ans. Ils ont toujours nié leur implication dans les tueries à Kabarondo, où le pire des massacres eut lieu le 13 avril à l’église. Près de 2.000 morts, selon l’abbé, pilonnés au mortier, puis découpés à la machette, pendant près de sept heures.

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« J’étais le bourgmestre et je n’ai pas fait assez », mais « jamais je n’ai tué ni commandé à un autre de tuer. Jamais je n’ai organisé un massacre », a déclaré Octavien Ngenzi à la cour, avant qu’elle ne se retire dans la matinée pour délibérer. Le verdict est attendu dans la soirée.

« J’ai de la tristesse pour les victimes. Dans ces événements abominables, je suis innocent. Je n’ai pas tué, je n’ai pas +trié+ les Tutsi », a plaidé un Tito Barahira affaibli par la maladie, sous dialyse depuis des années.

Vignikpo Akpéné