Un partenariat public-privé dans le développement de l’enseignement supérieur privé en Afrique

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

Présidée par le président Blaise Compaoré, cette rencontre internationale qui durera deux jours, vise à sortir l'enseignement supérieur privé de l'amateurisme pour le mettre sur le cap de l' excellence.

Les fondateurs et les patrons des établissements d' enseignement supérieur des 19 pays membres du CAMES veulent s' approprier le plan stratégique de développement des universités de l'espace CAMES, une appropriation en vue de mieux s'y impliquer.

Pour le président du Faso, Blaise Compaoré, le partenariat public-privé en matière de développement de l'enseignement supérieur est indispensable. « Il permet d'assurer, a dit M. Compaoré, la mobilisation des compétences et des ressources financières disponibles dans les différents pays ».

- Advertisement -

Blaise Compaoré a souligné que la réussite de ce plan « requiert un judicieux recadrage des objectifs, des moyens et des actions à mener pour donner aux universités les orientations indispensables à la promotion de l'adéquation ''formation, compétence et emploi'' ».

« Elle nécessite également un nouveau type de gouvernance, engageant le patronat, les chambres de commerce, les entreprises, l'Etat et les différents partenaires au développement », a soutenu M. Compaoré, premier dignitaire de la Grande Croix de l'ordre international des palmes académiques du CAMES.

En organisant la première rencontre internationale des établissements d'enseignement privés supérieur, le CAMES par la voix de son secrétaire général, le Pr Bertrand Mbatchi souhaite l' implication effective des promoteurs d'universités et d'instituts privés dans le financement de l'enseignement supérieur.

Le Pr Mbatchi souhaite également la contribution de tous dans l' éclosion du génie africain et la promotion du capital humain. « Cela passe aussi par une meilleure organisation de la formation dans les établissements supérieurs », a-t-il dit.

Pour le secrétaire général du CAMES, les échanges vont également porter sur les démarches à adopter afin de parvenir à une homologation sans difficulté des différents diplômes au sein de l'organisation africaine.

Afin de permettre une « délibération décomplexée lors des huis clos des fondateurs d'établissements d'enseignement supérieur privé », M. Mbatchi a annoncé l'octroi par son institution « d'un minima d'un million de FCFA pendant cinq ans ».

Le président du comité d'organisation, Isidore Kini, également fondateur de ISIG international a indiqué que cette rencontre permettra aux différents promoteurs de se pencher particulièrement sur l'axe ''Assurance qualité'' du plan stratégique de développement de l'organisation, et de préparer la table-ronde des partenaires techniques et financiers consacrée au financement dudit plan prévue en 2014 au Gabon.

M. Isidore Kini a dit que l'adoption d'un code d'éthique et de déontologie prônant « la qualité, et le sérieux » et la création de cadres de concertations entre les différents établissements d' une part et d'autre part entre ces derniers et le CAMES s'avèrent nécessaires.

« Le parrain scientifique » de la rencontre de Ouagadougou, le Pr Marcel Crochet a souhaité que les universités africaines anticipent les différents changements afin de relever les défis qui se présenteront avec l'accroissement de la population mondiale et en particulier de celle de l'Afrique.

Crée en 1968, le CAMES (19 pays membres) dont le siège est à Ouagadougou, est un organisme de coordination des problèmes de l' enseignement supérieur dans les pays d'expression française d' Afrique et de Madagascar, chargé de définir le rôle et les fonctions de l'enseignement supérieur.