Abuja (© 2024 Afriquinfos)- Le président Bola Tinubu s’est joint à ses homologues ghanéen, Nana Akufo-Addo, et togolais, Faure Gnassingbé pour appeler à la création d’un centre régional de lutte contre le terrorisme qui servira de plaque tournante pour l’échange de renseignements, la coordination opérationnelle et le renforcement des capacités dans toute l’Afrique.
Bola Tinubu a déclaré que l’Afrique devait adopter une approche globale de la lutte contre le terrorisme, non seulement par la puissance, mais aussi en s’attaquant aux causes profondes de ce fléau, à savoir la pauvreté, l’inégalité et l’injustice sociale. Il s’exprimait lors de la réunion africaine de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme qui s’est tenue lundi à Abuja.
Le dirigeant nigérian a souligné qu’en cherchant à s’attaquer aux causes profondes du terrorisme, l’Afrique doit également s’attaquer aux racines qui alimentent cette branche maléfique – les rançons et l’exploitation minière illégale – car le terrorisme évolue et perfectionne les moyens de se financer, de se rééquiper et de se réapprovisionner en permanence pour mener à bien sa sinistre mission.
‘’Le terrorisme ne se contente pas d’enlever des gens, il enlève aussi des ressources précieuses. Des milliards et des milliards de dollars que les gouvernements légitimes devraient utiliser pour construire des sociétés meilleures en fournissant éducation, soins de santé et nourriture à leur population servent maintenant à payer les armes et les réponses aux troubles’’.
« Il suffit de penser à l’exploitation minière illégale qui sévit dans tant de nos pays aujourd’hui. Ceux qui pensent que l’exploitation minière illégale n’a aucun lien avec le financement du terrorisme se trompent lourdement. La communauté internationale a l’obligation morale et légale de contribuer à cette cause, car ce sont les financements extérieurs, et non l’argent africain, qui alimentent ces opérations illégales. Nous frapperons à la porte de la communauté internationale pour répondre à cet appel à la justice, à la paix et au fair-play’’.
Il a toutefois ajouté que la région africaine devait renforcer les structures antiterroristes existantes, telles que la Cellule régionale de fusion des renseignements (RIFU) à Abuja, le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT) à Alger et le Comité des services de renseignement et de sécurité d’Afrique (CISSA) à Addis-Abeba.
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