Le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), ayant revendiqué la détention des diplomates algériens, a annoncé il y a quatre jours avoir libéré trois d'entre eux. Cependant, le ministère algérien des Affaires étrangères n'a pas confirmé cette information pour le moment.
Par ailleurs, le journal a fait savoir que les trios diplomates libérés sont en bonne santé, même s'ils semblent exténués du fait de leur longue détention.
Le consul d'Algérie à Gao (au nord-est du Mali), ainsi que six autres diplomates, ont été kidnappés le 5 avril dernier suite au chaos qui a régné dans la ville.
Les autorités algériennes joue la prudence dans le traitement de ce dossier. Le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci, ainsi que le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, ont déclaré, à maintes reprises, qu'il s'agit d'une question "très sensible" qui "requiert la discrétion".
Pour le moment, quatre autres diplomates algériens, dont le consul, sont encore entre les mains de leurs ravisseurs. Selon les autorités, les otages se portent bien.
Le porte-parole du Mujao a indiqué que le groupe a exigé une rançon de 15 millions d'euros contre la libération des diplomates, ce que refuse Alger. Celui-ci a soumis aux Nations unies une proposition criminalisant le paiement de rançons aux groupes terroristes.
Le Mujao, un groupe armé dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait aussi revendiqué l'attentat à la voiture piégée ayant ciblé fin juin le siège du groupement de la gendarmerie à Ouargla (sud est de l'Algérie).
