Togo: zéro sanction judiciaire, 3 ans après les graves incendies des marchés

Afriquinfos Editeur
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L’enquête ouverte par les autorités togolaises n’a pas réussi, trois ans après, à éclaircir avec certitude autour des circonstances du déclenchement des incendies, ni à cerner les responsabilités. À ce jour, 07 des 43 personnes interpellées sont toujours en détention, et une trentaine de Togolais restent toujours inculpés.  Parmi eux, plusieurs leaders de l’opposition, comme Jean-Pierre Fabre. Trois ans après ces drames, Amnesty  International s’inquiète du sort des personnes toujours détenues.

Membre de l’ONG, François Patuel, spécialiste de l'Afrique de l'Ouest s’alarme de cette situation et appelle au plus vite à un procès équitable : «Quand on pose la question aux autorités pour savoir comment ça se fait que le procès prend autant de temps, on nous répond que c’est parce qu’il y a des hommes politiques qui sont impliqués et qu’il est difficile d’obtenir leur déposition. C’est tout à fait inacceptable, on ne doit pas garder des personnes en détention préventive pendant trois ans sur ce motif-là. Il faut que le procès soit organisé dans les plus brefs délais ou qu’ils soient libérés», a-t-il affirmé.

Selon M. Patuel, les autres détenus risquent d’être oubliés dans leur cellule si leur procès tarde encore. « Il y a quand même une grande partie qui a été libérée, notamment pour des raisons médicales, d’autres pour des raisons politiques pour leur permettre de se présenter à des élections. Maintenant, il en reste sept en détention et il n’est pas question qu’ils soient oubliés dans les centres de détention. Il faut, encore une fois, que leur jugement soit organisé le plus rapidement possible et dans de bonnes conditions, ou qu’ils soient libérés comme les autres», a-t-il-dit.

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Ces incendies criminels ont porté un coup dur au commerce au Togo qui ne s’en remet pas jusqu’ici.

Vignikpo A.