Togo : L’organisation des législatives suscite divers commentaires ici et ailleurs

Afriquinfos Editeur
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La dernière personnalité en date à se prononcer sur le processus d’organisation des législatives au Togo est le Président de la Commission de l’UE, le Portugais José Manuel Barroso. En échangeant ce mardi à Bruxelles avec le président Faure Gnassingbé en marge d’une Conférence internationale consacrée au Mali, M. Barroso a relevé que le gouvernement togolais a « déjà mis en œuvre 80% des recommandations autour du cadre électoral », formulées par une Mission d’observation de l’UE après les législatives d’octobre 2007. Le 09 mai dernier, dans le cadre d’une réception donnée par la représentation de l’UE au Togo pour célébrer la « Journée de l’Europe », Patrick Spirlet, ambassadeur de cette institution en République togolaise avait pourtant indiqué que « l’UE a décidé de rester en dehors de l’organisation du processus électoral proprement dit des législatives à venir au Togo, en attente d’une approche plus consensuelle entre les divers acteurs impliqués dans la tenue de ce scrutin». Des propos du représentant des 27 au Togo qui appellent indirectement les politiques togolais à trouver un terrain d’entente avant la tenue des joutes parlementaires sus-mentionnées.

De son côté, Gorée Institut (Centre panafricain pour la Démocratie basé au Sénégal), dans le cadre d’une Mission d’assistance électoralede huit mois à la Société civile togolaise, a relevé ce mardi 14 mai que le dernier recensement biométrique au Togo s’est « déroulé globalement d’une manière satisfaisante ». Sur le plan local, ce sont la CENI et l’Opposition togolaise représentée par les Coalitions « Arc-en-ciel » et « Cst » qui ont des positions tranchées sur les différentes étapes menant à ces législatives. Les opposants ont énuméré une litanie de graves dysfonctionnements durant l’enrôlement des électeurs, dysfonctionnements devant mettre en doute la fiabilité du fichier électoral établi.

Toutes choses que la CENI, à travers la voix sa présidente Aguigah, a qualifiées d’«affabulations », en demandant à tous ceux qui évoquent des défaillances dans l’organisation matérielle de ces élections d’apporter les preuves de leurs dires. Le vice-président de cette institution (CENI), Me Homawoo, a de son côté reconnu des soupçons de fraudes durant le recensement sus-évoqué.

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