"Le constat est évident, plus la population est importante, plus elle exerce une pression sur les ressources naturelles et elle est, en outre, à l'origine des changements climatiques qui ont des impacts désastreux dans certains pays", a indiqué Mme Ekoué lors d'une interview accordée mardi à Xinhua en marge d'une cérémonie organisée à Lomé pour marquant la Journée dont le thème est "L'accès universel aux services de santé procréative".
"Il est urgent de veiller à une prise en compte efficace de la population dans nos politiques et stratégies de développement", a- t-elle relevé.
Mme Ekoué a souligné que le gouvernement, en coopération avec les partenaires, a mis sur pied une stratégie pour répondre au besoin des populations, notamment en milieu rural. Cette stratégie est à l'étude pour intégrer les questions de population et de développement a poursuivi la ministre.
La réduction de la fécondité accélérait la croissance économique et réduisait la pauvreté tandis que des taux de fécondité élevés peuvent s'accompagner de coûts élevés sur le plan sanitaire, social et économique, a-t-elle déclaré.
"Par conséquent, la santé procréatrice revêt une grande importance pour le développement de notre pays et pour le bien être de nos populations", a-t-elle ajouté.
Mme Ekoué a déclaré que l'absence de planning familial dans les pays en développement est un vrai problème, car de nombreuses femmes meurent chaque année de causes liées à la grossesse.
Un grand nombre de ces décès pourraient être évités s'il y avait une prise en charge en amont, a-t-elle affirmé, rappelant la Campagne pour l'accélération et la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA) menée par le Togo et dont les interventions permettent d'améliorer la santé des femmes et des enfants.
Elle a estimé que l'adoption récente du nouveau code de la famille permet aux femmes de mieux prendre en main leur destin y compris leur santé procréative.
Le Togo, à travers la Stratégie de développement de réduction de la pauvreté (DSRP II), va intensifier la lutte contre la mortalité maternelle et accroître les services de santé pour réduire, notamment, les grossesses précoces et non désirées, a conclu la ministre.
