"Dans une ville, la règle voudrait que la puissance publique puisse lotir les terrains en nombre suffisant pour les mettre à la disposition d'éventuels candidats à l'attribution. Malheureusement, l'on constate avec regret des occupations spontanées des espaces non loties sous la pression démographique à laquelle s'ajoute une certaine défaillance du Cadastre et un esprit mercantile d'un certain nombre de nos concitoyens des zones périurbaines", a déclaré Jean-Bernard Padaré, ministre tchadien des Affaires foncières et du Domaine.
Le Cadastre mis devant ce fait accompli, intervient par la suite pour organiser la restructuration de ces espaces anarchiquement occupés. En principe, dès la restructuration d'un quartier, les détenteurs de parcelles sont tenus de régler la situation de leurs biens fonciers auprès du Cadastre et du Domaine pour obtenir les documents légaux: bornage, plan, arrêté de cession de gré à gré et titre foncier. Ce qui devrait leur procurer une possession paisible. Cependant, on note un certain immobilisme chez ces détenteurs qui trouvent que les procédures de régularisation de terrain sont un véritable parcours de combattant.
Face à la désaffectation de la population à l'égard des services cadastraux et domaniaux, le ministre Jean-Bernard Padaré a décidé de lancer, au quartier Mardjandafack (IIème arrondissement de la capitale), l'opération "Cadastre de proximité" qui étendra aux autres quartiers et grandes villes du pays.
Des équipes constituées des agents du Cadastre passeront dans ces endroits pour examiner avec les détenteurs de terrains les possibilités de régularisation de leurs biens fonciers "en payant le juste prix, ce qui contribuera à juguler le phénomène d'escroquerie qui a pris de l'ampleur en matière foncière".
