Le système parlementaire en Algérie

Afriquinfos Editeur
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L'APN est la chambre basse du Parlement. Dotée de 462 sièges, elle est élue pour un mandat de cinq ans dans les circonscriptions à sièges multiples à la représentation proportionnelle. Huit sièges à l'Assemblée nationale sont réservés aux Algériens à l'étranger.

Le Conseil de la Nation est la chambre haute du Parlement. Il comprend 144 membres, 96 membres élus par les conseils communaux et 48 membres nommés par le président.

Les résultats des élections sont, en général, annoncés dans une conférence de presse animée par le ministre de l'Intérieur, au lendemain du vote. Les partis politiques peuvent déposer leurs recours au Conseil constitutionnel, qui confirme la validation des résultats des élections, et reçoit les demandes et les appels. Les appels doivent être transmis au procureur général pour les examiner et se prononcer sur eux.

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La première élection parlementaire en Algérie a eu lieu le 20 septembre 1962, dix semaines après la proclamation officielle de l'indépendance (5 juillet 1962). Cette élection a donné naissance à une assemblée constituante avec un mandat d'un an, chargée de l'élaboration de la Constitution du 10 septembre 1963. La Constitution a été adoptée par un référendum en 1963, et a proclamé le Front de libération nationale l'unique parti au pouvoir.

Cette constitution a été suspendue par le coup d'Etat militaire de 1965 mené contre le premier président de l'Algérie, Ahmed Ben Bella.

Après des années de décision par décret exécutif en tant que chef du Conseil révolutionnaire de commande, Houari Boumédienne a publié une deuxième constitution en 1976, qui a suggéré le monocaméralisme, appelé Assemblée nationale populaire. Il a été chargé de légiférer des lois, et ses membres ont été élus pour un mandat de cinq ans. Après le soulèvement de 1988, le pays a adopté la Constitution du 23 février 1989, qui a introduit le multipartisme et la liberté d'expression.

En 1992, les premières élections législatives libres ont été organisées en Algérie, un scrutin remporté par le Front islamique du salut (FIS), puis banni par l'armée, provoquant la déclaration de l'Etat d'urgence et une guerre civile ayant fait quelque 150.000 morts.

Par la suite, l'Algérie a organisé trois scrutins législatifs en 1997, en 2002 et en 2007, tous remportés par les partis nationalistes, le FLN et le RND. Dans le Parlement issu du scrutin en 2007, le FLN a obtenu 136 sièges, le RND 61 sièges, et le Mouvement islamiste de la société pour la paix (MSP) 52 sièges.