La Suisse s’engage pour les droits de l’homme au Sénégal

Afriquinfos Editeur
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Le lancement de ces consultations bilatérales sur les droits de l’homme est un moyen pour la Suisse de renforcer son action en Afrique de l’Ouest. Après le Nigéria, le Sénégal est le deuxième pays d’Afrique de l’Ouest dans lequel notre pays a engagé un dialogue sur les droits humains.

Les pourparlers ont été ouverts par la nouvelle ministre sénégalaise de la justice Aminata Touré. La délégation sénégalaise, menée par l’ambassadeur Tidiane Thiam, directeur général des affaires juridiques et consulaires, était composée de représentants ministériels et d’experts. La délégation suisse était, menée par Paul Koller, ambassadeur en charge des questions de politique des droits de l’homme au sein de la Division Sécurité humaine du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Madame Muriel Berset-Kohen, ambassadrice de la Suisse à Dakar, faisait également partie de la délégation.

Les deux parties ont abordé tant les questions bilatérales que multilatérales relatives aux droits de l’homme. Les expériences réalisées par les deux Etats dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme ont contribué aux réflexions. Par ailleurs, la problématique de l’accès à la justice et la question des droits des femmes et des enfants ont fait l’objet de discussions approfondies, ce qui a permis de poser les bases du projet d’accompagnement prévu dans le domaine de la justice des mineurs. Ce projet a pour but de professionnaliser les acteurs de la justice des mineurs et sera réalisé à partir de novembre prochain en collaboration avec le Centre de Formation Judiciaire de Dakar, sous la direction du professeur Jean Zermatten, directeur de l’Institut international des droits de l’enfant (IIDE), et de Michel Lachat, président du tribunal des mineurs du canton de Fribourg.

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L’expérience a montré que la participation active de la société civile constitue une condition essentielle pour parvenir à des résultats tangibles dans le domaine des droits de l’homme. Ainsi, les discussions officielles ont été complétées le lendemain par deux ateliers, au cours desquels de nombreux représentants d’organisations non gouvernementales sénégalaises ont mené des débats poussés sur la protection des droits des enfants et l’accès à la justice.