Le roi est mort, vive le roi. Alignées telles de bons petits soldats derrière Sepp Blatter lors des précédentes élections à la tête de l’instance faitière du football mondial, les fédérations africaines retrouvent de l’allant avec la démission du Suisse. L’Afrique aimait Sepp Blatter et ce dernier le lui rendait bien. «L’Afrique est le continent du football», répétait à qui voulait l’entendre l’ex-président de la FIFA, mais il semble que l’histoire d’amour est arrivée à son terme.
Le temps où on doit continuer à être un marchepied pour les autres est révolu, parce que nous avons des compétences pouvant présider aux destinées du football mondial», a déclaré dès les premières heures de la démission de Joseph Blatter, Abdoulaye Sow le vice-président de la Fédération Sénégalaise de Football(FSF).
Pour ce dernier, il ne fait aucun doute que l’Afrique doit présenter un candidat au poste de président de la FIFA : «Je suis convaincu qu’avec les 54 Fédérations membres et un programme bien ficelé, il y a moyen de faire élire un candidat», a-t-il ajouté.
Et il n’est pas le seul à le penser. « Mister » Georges O. Manneh Weah milite lui aussi en faveur d’une candidature africaine et à l’en croire c’est inéluctable : «Le prochain président de la FIFA doit être africain et un ancien joueur», a-t-il laissé entendre. Si ce profil colle parfaitement à sa personne, il n’a toutefois pas fait cas de sa propre candidature.
D’autres noms sont évoqués. Ceux de Kalusha Bwalya, l’ancien joueur et président de la Fédération zambienne de football ou encore Kwesi Nyantakyi, président de la Ghana Football Association (GFA) reviennent avec insistance. Toutefois, il ne suffira pas que de le dire, il faudra se donner les moyens d’y arriver. Mais connaissant les antagonismes et les intérêts divers qui peuvent survenir dans ce genre d’aventure, la candidature unique du continent africain, n’est pas gagnée d’avance.
Boniface AGBE