Soudan du Sud: encore un Accord qui ne demande qu’à être appliqué

Afriquinfos Editeur
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Cette nouvelle donne n’empêche pas toutefois l'opposition et les observateurs de faire preuve de vigilance. Depuis la signature d’un précédent accord en août 2015, les différents cessez-le-feu ont tous été rompus, et les nombreuses échéances qu'il prévoyait n'ont jamais été respectées.

 Le  nouveau gouvernement de transition mis sur place est conforme à l’accord de paix du 25 août 2015. Les portefeuilles des Finances, de la Défense, de la Justice et de l'Information notamment seront pris en charge par des fidèles du président Salva Kiir. L'opposition dirigée par Riek Machar obtient quant à elle les ministères de l'Intérieur et du Pétrole. Un partage prévu par l'accord de paix. Pourtant, l'opposition s'estime insatisfaite. «Nous ne sommes pas vraiment satisfaits mais nous l'avons accepté.Nous aurions voulu d’importants ministères qui auraient besoin d’être réformés et auraient pu l’être par nos représentants. Mais, comme c’est le partage du pouvoir, nous savions que nous n’aurions pas ces ministères», a confessé  James Gatdet Dak, le porte-parole de Riek Machar.

Cependant, nombreux sont les points de l’accord de paix qui restent toujours  en suspens, notamment le contrôle du pétrole dans le Nord du pays. Le partage du pouvoir entre les 10 Etats du pays devait résoudre ce point de blocage, mais le redécoupage territorial annoncé en octobre dernier par le président Kiir divise la région pétrolifère en dix nouveaux Etats. Le Soudan du Sud est ainsi passé de 10 à 28 Etats. Autre motif de prudence: Riek Macha est toujours en exil en Ethiopie, à Addis-Abeba.

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V. Akpene & B. Edith