L'envoyé américain au Soudan et au Soudan du Sud, Donald Booth, a reconnu avoir mené des discussions "franches et ouvertes" avec M. Kiir lundi à Juba, la capitale sud-soudanaise.
"Le président Kiir m'a assuré qu'il était prêt à entamer des négociations avec Riek Machar pour mettre un terme à la crise, sans conditions préalables, dès que son interlocuteur le souhaitera", a confié M. Booth par téléconférence aux journalistes.
M. Booth a affirmé avoir rencontré un groupe composé de 11 hauts responsables du Mouvement populaire de libération du Soudan "détenus à Juba" mais vivant "en sécurité et étant bien traités". Ils avaient été arrêtés la semaine dernière par le gouvernement de M. Kiir dans le cadre d'une enquête sur une tentative de coup d'Etat.
Les responsables détenus ont exprimé "leur désir et leur disponibilité pour jouer un rôle constructif afin de mettre fin à la crise en cours par le biais du dialogue politique pacifique et de la réconciliation nationale", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont salué le récent engagement politique de l'Autorité intergouvernementale sur le développement du Soudan du Sud (IGAD), a rappelé M. Booth, ajoutant qu'il a encouragé le bloc de médiation régionale à déployer des efforts afin de mener aux négociations entre le gouvernement et les forces de l'opposition.
"Les Etats-Unis mettent l'accent sur l'urgence de la situation et se préparent à soutenir les efforts qui sont nécessaires", a estimé l'envoyé.
Le département d'Etat américain avait déclaré dimanche que quelque 380 fonctionnaires et ressortissants américains ainsi que 300 citoyens d'autres nationalités avaient été évacués du Soudan du Sud par avion.
Le Pentagone avait déclaré lundi que l'armée américaine était en train de redéployer ses avions et ses forces dans la Corne de l'Afrique pour se préparer aux d'autres éventuelles évacuations des citoyens américains du Soudan du Sud.
Les forces américaines réaménagent actuellement leurs contingents dans la zone et les unités sont prêtes à suivre les instructions d'évacuation davantage de ressortissants américains, a confié à la presse le porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren.
