Soudan du Sud : Le Conseil de sécurité de l’ONU exige que les belligérants cessent les violences

Afriquinfos Editeur
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Dans un communiqué de presse, les 15 membres du Conseil de sécurité ont exprimé "leur horreur et leur colère face aux violences de grande ampleur du 14 au 16 avril à Bentiu, qui ont causé la mort de plus de 200 hommes, femmes et enfants".

Ils se disent préoccupés par le fait que plus de 23.000 personnes déplacées ont trouvé refuge dans le camp de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Bentiu, "amplifiant une situation humanitaire déjà catastrophique".

Les membres du Conseil ont également réitéré leur condamnation de l'attaque du 17 avril contre un site de la MINUSS à Bor qui a fait un grand nombre de morts et de blessés, en exprimant leur inquiétude devant les menaces visant les installations pétrolières, les compagnies pétrolières et leurs employés.

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Les membres du Conseil exigent que "le Président Salva Kiir, l'ancien Vice-Président Riek Machar et les autres dirigeants politiques fassent preuve de leadership en déclarant publiquement que toute attaque contre des civils est inacceptable, en s'engageant à faire en sorte que ceux qui ordonnent ou mènent ces attaques rendent des comptes, en mettant fin immédiatement à la violence, et en revenant au processus de paix sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD)".

Le Conseil de sécurité a auss demandé au Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme de mener immédiatement une mission d'enquête sur les événements à Bentiu pour évaluer les récents développements et présenter un rapport au Conseil de sécurité.

Pour sa part, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a eu une série de conversations téléphoniques avec des chefs d'Etat et de gouvernement de l'IGAD, un groupement régional associant sept pays est-africains, pour exprimer son soutien à leurs efforts pour amener le Président Kiir et Riek Machar à la table de négociations.

Le secrétaire général "a le sentiment que les deux parties ont besoin d'être fortement prévenues des conséquences de leurs actes avant que le pays ne soit confronté à davantage de violence", a déclaré le porte-parole adjoint de M. Ban jeudi lors d'un point de presse à New York.