Les soldes, une pratique occidentale qui n’enthousiasme pas les algériens. En Europe, deux fois par an, il y a les soldes : les magasins sont bondés, dévalisés, dévastés par la marée noire de consommateurs, c’est LA période de l’année pour faire ses achats. En Algérie, c’est une autre histoire.
Depuis 7 ans maintenant et particulièrement en ce moment, les magasins ne trouvent pas acheteurs en période de soldes. Elles ont commencées le 18 janvier et se termineront le 28 février : 5 semaines et une affluence pratiquement nulle. Premièrement, les commerçants sont les premiers à refuser cette pratique pensant qu’elle n’est pas avantageuse pour eux. Vendre à perte est un concept qui ne convient pas aux marchands algériens qui préfèrent garder leur stock une année de plus.
Selon le responsable du contrôle du commerce de la wilaya d’Alger, M Mohamed Hadjal,le chiffre des demandes d’autorisations pour pratiquer les soldes ne représente que 1 % des magasins. Cela en dit long sur la confiance des commerçants en la période de soldes. Cette pratique n’est pas encore ancrée dans la culture algérienne, ce qui peut être étonnant puisque cela dynamise une économie.
Du côté des consommateurs, ils estiment que les soldes en Algérie sont une véritable arnaque. D’abord, trop peu de commerçants les font ce qui ne crée pas un évènement dans le pays. De plus, les vendeurs « trichent » et font passer des vêtements vieux de quelques années comme « nouvel arrivage » et en profitent pour les écouler lors des soldes. En réalité, on observe que c’est un peu au bon vouloir des magasins et que leur honnêteté est parfois mise à rude épreuve. Les acheteurs sont déçus et ne font pas de ces 5 semaines une période propice à l’achat.
