Situation au Mali : La Côte d’Ivoire donne deux millions de dollars pour l’intervention militaire

Afriquinfos Editeur
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L'annonce a été faite à Addis-Abeba (Ethiopie) par le président ivoirien, Alassane Ouattara, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO, à l'ouverture de la Conférence des donateurs pour le Mali.

"La Côte d'Ivoire, pour sa part, a décidé d'apporter un soutien bilatéral de deux millions de dollars à la CEDEAO », a annoncé Alassane Ouattara dans son discours dont copie a été transmise à Xinhua.

Outre, cette enveloppe financière, la Côte d'Ivoire a déjà promis 500 hommes pour la force ouest-africaine qui se déploie au Mali.

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La Conférence des donateurs initiée par l'Union africaine (UA) doit déboucher sur la mise à la disposition de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) des moyens financiers indispensables à son déploiement effectif et à son opérationnalité sur le terrain afin d'assurer l'intégrité territoriale du Mali dont le Nord est occupé par des groupes islamistes armés.

A l'ouverture de la Conférence, les promesses de dons se chiffraient à 455 millions de dollars dont, notamment, 120 millions de dollars du Japon, 63 millions de dollars de la France et 50 millions de dollars de l'UA.

Selon M. Ouattara, l'intervention militaire au Mali nécessite 8 000 hommes contre 3 300 fixés initialement par la résolution de l'Onu.

"Nous devons pour cela disposer de ressources estimées à environ 950 millions de dollars, c'est-à-dire largement supérieur au budget actuel de la Misma estimé à 460 millions de dollars", a- t-il indiqué appelant à une "mobilisation bilatérale et multilatérale" par "nécessité pour la lutte antiterroriste".

"La guerre contre le terrorisme au Mali et au Sahel sera dure et certainement longue, son coût financier et matériel sera élevé", a averti Alassane Ouattara soulignant la nécessité d'"aller vite et plus loin" pour "traiter efficacement ce péril".

Il a appelé "à plus d'engagement financier, à plus d'appui logistique, au déploiement de plus de troupes et de moyens modernes de lutte contre le terrorisme" au Mali.

Les fonds recueillis devraient permettre de financer les opérations militaires mais également de soutenir le processus politique et électoral et d'organiser l'assistance humanitaire pour les réfugiés et les populations déplacées du Nord Mali.

Conduites par l'armée française, les opérations militaires entamées trois semaines plus tôt ont permis à l'armée malienne de récupérer les principales villes sous contrôle islamiste, Gao et Tombouctou, à l'exception de Kidal plus au nord.