Les députés du PDS accusent le Premier ministre d'avoir accepté, alors qu'il était directeur de Banque internationale pour l'Afrique occidentale (BIAO), dans sa banque des fonds rapportés du Tchad par l'ancien président tchadien Hissène Habré en venant en exil au Sénégal après sa chute en 1990.
"Le Premier ministre a reconnu être au coeur de l'affaire Habré pour avoir été le gérant des fonds" dont "l'origine illicite est incontestable'', a soutenu Ousmane Ngom, un des députés du PDS et ancien ministre de l'Intérieur de l'ex-régime du président Abdoulaye Wade.
Il a ajouté : "avec le procès de l'ancien président tchadien, prévu dans quelques mois (…) le Sénégal court un gros risque. En ce sens que le Premier ministre sera cité d'une façon ou d'une autre, en tant qu'accusé ou receleur des fonds des victimes du procès''.
La motion de censure doit recueillir 15 signatures de députés pour passer, alors que le groupe parlementaire du PDS n'en compte 12, mais compte s'appuyer sur des non-inscrits pour arriver à son objectif.
La requête pour faire démissionner le Premier sénégalais n'a toutefois aucune chance de prospérer car l'écrasante majorité de l'Assemblée nationale sénégalaise est composée de députés de la coalition BennoBokk Yakaar (pouvoir).
