Scandale : Royal Air Maroc discrimine les handicapés

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Ce n’est pas la première fois que la Royal Air Maroc est au cœur d’un scandale. Sur le seul sujet des services aux handicapés, on peut en dénombrer un grand nombre comme, par exemple, lorsqu’en 2009 un handicapé c’était vu interdire l’accès à bord du fait de son handicap ou encore, en 2013 lorsqu’Amina Slaoui, la présidente de l’amicale marocaine des handicapés (AMH) avait dénoncé la mauvaise qualité des services et prestations offerts aux personnes handicapés.

Aujourd´hui, elle relance la polémique depuis sa page Facebook. Elle explique qu’elle évite en général de voyager avec la RAM mais qu’elle s’est vue contrainte de l’utiliser pour un déplacement en France la semaine dernière. Ce qu’elle a vu et vécu l’a profondément choquée, et de nombreux passagers se sont joints à son témoignage, affirmant avoir voyagé dans les mêmes conditions.

– Du matériel dégradé –

- Advertisement -

Photos à l’appui, Amina Slaoui s’indigne. Aucun des fauteuils fournis par la compagnie n’est en bon état : dossiers déchirés, repose-pieds inexistants, roues cassées et mauvais entretien sont la norme chez Royal Air Maroc. De quoi décourager les personnes à mobilité réduite de voyager avec cette compagnie et indigner l’opinion publique.

– Un témoignage qui fait boule de neige –

Amina Slaoui n’est pas la seule à avoir voyagé dans ces conditions comme en témoignent les commentaires qu’elle a reçu sur Facebook. Beaucoup affirment avoir eu la même expérience. Les autres s’indignent, parlant notamment de « honte ».

Selon le site yabiladi, la présidente de l’AMH ne compte pas en rester là. Elle a l’intention de porter plainte contre la compagnie pour discrimination.

– La réponse de la RAM : Trafic d’images –

La RAM affirme avoir été surprise en entendant ces accusations et tente de retourner la situation en sa faveur. Elle maintient que les faits sont faux et qu’il s’agit d’un trafic d’images. Elle prévoit donc d’attaquer Amina Slaoui en justice pour diffamation.

Pour sa défense, la compagnie affirme acquérir de nouveaux fauteuils une à deux fois par ans, le dernier gros achat datant de l’été 2013. Elle indique aussi que les fauteuils sur les images n’appartiennent pas à la compagnie puisqu’ils ne portent pas d’étiquette avec son logo.

Afriquinfos