Revue de la presse malienne du 21 juin

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

La célébration de cette journée revêt une importante particulière pour notre pays cette année à cause du grand nombre de personnes contraintes de se déplacer du fait de la guerre au Nord. Notre pays, à l'instar de la communauté internationale, a célébré hier la 11ème Journée mondiale des réfugiées. Une célébration qui intervient à un moment où nos compatriotes du Nord sont confrontés à ce terrible dilemme: rester et risquer sa vie ou partir et vivre dans la précartié. Bon nombre d'entre eux ont déjà fait le choix de partir. En effet, près de 300 000 de nos compatriote fuyant la furie des armes, se sont réfugiés dans les pays voisins. Cette pénible vie de refugiés, ces compatriotes la voyaient comme tout le monde à la télévision. Mais aujourd'hui ils la vivent durement et même très durement dans leur chair. Certains ont dû tout abandonner pour se retrouver dans des camps de réfugiés où la vie est à la limite du supportable. Selon les statistiques du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, plus de 42 millions de personnes dans le monde sont forcées de fuir leur domicile et leur communauté. Rien qu'au cours de ces 18 derniers mois, plus d'un million de personnes ont fui leur pays en raison d'une série de conflits en Côte d'Ivoire, en Libye, en Somalie, au Soudan, en Syrie et au Mali. Loin de n'être que des statistiques, ces chiffres représentent des individus et des familles dont la vie a été bouleversée, les communautés détruites et dont l'avenir est incertain.

L 'Indépendant

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Le MLNA a déclaré la guerre au Mali le 17 janvier et proclamé l'indépendance unilatérale le 6 avril des régions nord du pays qu'il considère comme faisant partie de l'Azawad. Un Etat fantoche qu'il s'imagine s'étendant au delà des viols systématiques des femmes et des jeunes filles. Sans oublier les rançonnements des paisibles citoyens, le pillage des services administratifs, des établissements bancaires. Des actes dignes des bandits de grand chermin comme le sahel peut en compter. Le mouvement national de libération de l'Azawad est avec son allié djihadiste d'Ansar Eddine responsable de l'exécution sommaire et barbare de jeunes militaires maliens. Ces derniers ont d'abord été faits prisonniers avant d'être froidement exécutés. Faut-il donc négocier avec des gens qui ont du sang sur leur main. Et qui pourtant sont poursuivis par la justice malienne pour des crimes d'assassinats, de viols. Les bandits armés du MNLA sont aussi dans le collimateur de la Cour pénale internationale pour les mêmes chefs d'accusation.

Le Républicain

Après sa nomination le 17 avril dernier, ce n'est que seulement le mardi 19 juin 2012, que le Premier ministre de la transition Cheick Modibo Diarra, a daigné rencontrer la classe politique pour lui dire qu'il a besoin d'elle. Le Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR), la Coordination des associations patriotiques du Mali (COPAM), Convergence pour Sauver le Mali (CSM) étaient de ce rendez-vous du Premier ministre. Les responsables de regroupements politiques nés au lendemain du coup d'Etat du 22 mars, qui pour soutenir le Cnrdre, qui pour le condamner, ont respectivement échangé avec le Premier ministre sur deux points à l'ordre du jour : la mise en place d'un organe consultatif et la situation du nord Mali. Le Premier ministre poursuivra ses rencontres en les multipliant avec la classe politique et en l'étendant à la société civile, à toutes les forces vives, afin que la feuille de route que le gouvernement est tenu d'élaborer très rapidement, reflète impérativement des solutions maliennes, réalistes et applicables. Ce dialogue politique ainsi ouverte et la feuille de route qui tiendra lieu de programme, sont des conditions sine qua non pour asseoir la confiance des partenaires techniques et financiers et les convaincre de nous accompagner. L'unité d'action est également le passage obligé pour compter sur la reconquête du nord du pays. Aussi l'organe consultatif à mettre en place, permettra-il d'absorber le Cnrdre, afin de donner à cet organe une orientation légale et légitime. Que pouvait faire d'autre, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, qui a jusque là fait cavalier seul, avec comme résultat un pilotage sans tableau de bord, sans feuille de route.