Revue de la presse malienne du 9 juillet

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Une équipe technique d'évaluation de la CEDEAO, de l'Union africaine et des Nations unies séjourne dans notre pays. L'option de l'envoi d'une force d'intervention au Mali se précise. Une équipe technique d'évaluation composée d'experts de la CEDEAO, de l'Union afrincaine et des Nations unies séjourne actuellement dans notre pays. Elle est chargée d'analyser pendant deux semaines la question relative à un éventuel déploiement de forces africaines. Arrivés vendredi dans notre capitale, les experts ont débuté leurs travaux samedi. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée à l'Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye sous la présidence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel-major Yamoussa Camara. Celui-ci était entouré du général de brigade nigérian hassane Mamane Laï, chef d'état-major de la force en attente de la CEDEAO, du chef d'état-major général des Armées du Mali, le colonel-major Ibrahima Dahirou Dembélé et du député Ibrahima Dicko, président de la Commission de défense et de sécurité à l'Assemblée nationale. S'adressant aux experts, le colonel-major Yamoussa Camara expliquera que notre pays se trouve confronté depuis quelques mois à la plus grave crise de son histoire.

L ' Indépendant

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La deuxième réunion du groupe de contact de la CEDEAO avec les forces vives malienne, hormis les organisations proches de la junte, qui s'est réunie, le samedi 7 juillet dernier à Ouagadougou, dans la capitale du Burkina Faso, a mis en évidence la rupture entre la CEDEAO et le Premier ministre malien de transition, Dr Chaick Modibo Diarra. Au regard du communiqué final, qui a sanctionné les travaux et des indiscrétions de certains chefs d'Etat de l' organisation sous-régionale, l' on peut soutenir que si ce n' est pas la fin des bonnes relations entre le chef du gouvernement de transition du Mali et la CEDEAO, c' est au moins le début de la fin. Avec une présence de 51 délégués sur 62 invités pour la deuxième réunion du groupe de contact de la CEDEAO sur la crise institutionnelle et sécuritaire du Mali, les six chefs d' Etat (voire la liste et ceux des autres participants dans le communiqué final en page 3) ont soutenu la demande des forces vives du Mali, y compris la classe politique et la société civile et les invitent à procéder à des consultations et à formuler au Président de la République par intérim des propositions en vue de la formation avant le 31 juillet 2012 d' un gouvernement d' union nationale chargé de la mise en œuvre d' une feuille de route de sortie de crise. Cela, pour favoriser la stabilité politique et créer les conditions propices à une sortie de crise apaisée. Ainsi, comme on peut le constater, les consultations pour la formation d' un gouvernement d' union nationale ne seront pas menées par le Premier ministre "de pleins pouvoirs" (sic), mais par le président Dioncounda Traoré. Toute chose qui constitue un désaveu clair pour l' actuel chef du gouvernement qui s' était d' abord opposé à l' ouverture de son équipe, avant de se rétracter face à la pression de la CEDEAO à travers un communiqué laconique lu à la télévision nationale, par le ministre de la communication porte-parole du gouvernement, Hammadoun Touré, juste après le communiqué final de la CEDEAO.

Le Républicain

L' UM-RDA-Faso Jigi a organisé, ce Samedi 7 juillet, à la maison de la presse, une conférence débat afin de permettre à ses militants et aux Maliens d' avoir une appréciation correcte des enjeux, de la genèse, des solutions déjà mises en œuvre, de l' analyse critique des accords signés relatifs aux rebellions que notre pays a connues et de favoriser la formulation des décisions appropriées de sortie de crise à la grave crise sécuritaire et institutionnelle que traverse notre pays. La conférence était animée par l' historien Mohamedoun Dicko, le colonel Adrahamane Maïga, ancien ministre ; le Dr Almouzar Maïga, le colonel Sékou Doumbia ; l' ancien ambassadeur, président de la communauté arabe Oumrani et l' historien Bakary Kamian. Dans son discours introductif, le président du parti, Bocar Moussa DIARRA, a fait savoir que même si la crise actuelle intègre de nouvelles dimensions, l' expérience de l' US-RDA demeurera très utile car la nature de ses solutions, ses voies et approches sécuritaires, diplomatiques, sociales et ses mesures d' accompagnement par leurs pertinences et la rigueur dans leur mise en oeuvre doivent encore inspirer. En faisant la genèse de la rébellion au Mali, le Pr Bakary Kamian est remonté jusqu' à l' époque coloniale pour trouver la justification de la toute première rébellion qui a éclaté au Mali. L'historien justifie cette rébellion par la volonté de la France, qui à l' époque, voulait regrouper les régions Nord pour créer un état saharien.