Revue de la presse malienne du 4 juillet

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Les députés se sont quitté vendredi dernier pour une inter-session qui prendra fin le premier lundi du mois d'octobre, date d'ouverture de la session dite budgétaire, parce que marquée par l'examen du budget national. La session qui vient de s'achever restera longtemps dans les mémoires. Entamée dans la foulée du coup d'Etat du 22 mars, la session a vu la dissolution puis le rétablissement des institutions dont l'Assemblée nationale. Les élus de la nation ont connu des moments difficiles avec l'hostilité de manifestatns. Ainsi le sit-in installé devant la représentation nationale a duré près de deux mois avec des invectives et des propos pour le moins outrageants de ceux qui estimaient les députés aussi comptables de la situation qui a conduit au coup d'Etat et militaient pour la dissolution de l'Assemblée nationale. Le retour à l'ordre constitutionnel a permis de rétablir le parlement qui a pu ainsi poursuivre sa mission. Les députés ont été saisis de l'examen des textes issus de l'accord-cadre. Au nombre de ceux-ci, figure le texte sur l'amnistie des violences du 22 mars, la prolongation du mandat des députés pour la durée e la transition, la loi de création du Comité de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, la loi sur l'indemnisation des victimes.

L'Indépendant

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Avec la situation au nord du Mali, qui s'empire au jour le jour, et les pressions de la CEDEAO pour la formation d'un "gouvernement inclusif et représentatif de la nation malienne", le Premier ministre de transition, Dr Cheick Modibo Diarra, n'a désormais d'autre choix que d'aller dans le sens de l'ouverture de son équipe aux partis politiques et à d'autres composantes de la société civile, tous sevrés du petit lait matinal depuis le coup d' Etat du 22 mars 2012. Plus vite il ira dans cette voie, mieux ce sera pour lui-même et pour le pays qui a besoin de tous ses fils pour passer cette étape douloureuse dans la vie de la nation. Le mini-sommet des chefs d'Etat de la CEDEAO en chargé du dossier malien ouvert aux forces vives de notre pays, ce weekend à Ouagadougou apparaît déjà comme un camouflet pour le Chef du gouvernement, désormais entre le marteau et l'enclume. La nomination du Premier ministre de transition avec "pleins pouvoirs", le 16 avril 2012, avait fait naître beaucoup d'espoir chez les partisans du "vrai changement" devant conduire à la libération du nord du Mali. A l'époque, pour la plupart des observateurs, le navigateur interplanétaire au carnet d'adresses impressionnant était l'homme de la situation et cela pour moult raisons. D'abord, il était considéré comme une personnalité neutre même s'il était à la tête d'un parti politique, en l'occurrence le RpDM, et était même candidat déclaré à la présidentielle qui devait se tenir le 29 avril dernier.

Le Républicain

Dans une déclaration en date du 2 juillet 2012, portée à la connaissance de la presse le 3 juillet 2012 par Koniba Sidibé, 9ème vice-Président de l'Assemblée nationale, les députés maliens ont demandé aux autorités un traitement diligent de l'enquête sur l'agression perpétrée sur le président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré. Koniba Sidibé a rappelé que "depuis les événements du 22 mars 2012, l' Assemblée nationale n'a cessé d'alerter l'opinion et les autorités sur l'insécurité récurrente qui touchait les Institutions, les personnes et les biens dans le pays, notamment à Bamako. Ainsi le 19 avril les honorables députés réunis en séance plénière ont adopté la Résolution N° 2012-005/AN-RM sur l'arrestation de personnalités civiles et militaires dans laquelle ils ont dénoncé la "situation de voie de fait et le climat de terreur qui s'en suit qui sont de nature à rompre la dynamique de dialogue et de paix enclenchée depuis la mise en oeuvre de l'Accord -cadre". Puis ils ont exigé "le respect du fonctionnement régulier des institutions de la République et la sécurité des personnes et des biens". L'Assemblée nationale a maintes fois appelé l'attention des autorités, voire en leur adressant une correspondance sur l'insécurité récurrente devant les portes de l'Institution à cause de manifestants récalcitrants.