Revue de la presse malienne du 2 juillet

Afriquinfos Editeur
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L' Essor

La conférence a décidé de l'envoi immédiat d'une mission technique d'évaluation dans notre pays dans le but de préparer le terrain pour l'arrivée imminente de la MICEMA. Et appelé à "l'élargissement de la base du gouvernement en vue de garantir son inclusivite." la crise dans notre pays était l'un des sujets phares qui ont dominé le 41e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) tenu le vendredi dernier à Yamoussoukro en Côte d'Ivoire. C'était en présence d'une dizaine de cehf d'Etat, notamment Alassane Dramane Ouattara de la Côte d'Ivoire, président en exercice de la Cédéao, Blaise compaoré du Burkina Faso, le médiateur de la Comunauté, Mahamadou Issoufou du Niger, Macky Sall du Sénégal, Thomas Yayi Boni du Bénin, Faure Gnassingbé du Togo, Ellen Johnson Sirleaf du Liberia. Notre pays y était représenté par le Premier minitre Cheick Modibo Diarra qui était accompagné de trois ministres: Sadio Lamine Sow, Mme Traoré Rokia Guikiné et Hamadoun Touré. La session était consacrée en grande partie sur notre pays qui fait face à une crise institutionnelle et sécuritaire profonde depuis le coup d'Etat du 22 mars dernier.

L ' Indépendant

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Depuis qu' il a été nommé à la tête du gouvernement de transition, le Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra ne cesse de se battre sur tous les fronts afin de mériter la confiance de ses compatriotes et des chefs d' Etat de la CEDEAO qui ont, le 16 avril 2012, jeté leur dévolu sur lui pour diriger cette période délicate de la vie de la nation malienne. En l' absence du président de la transition, Pr Dioncounda Traoré, toujours alité à Paris, c' est le Premier ministre qui occupera le fauteuil du Mali lors du 41ème sommet de la CEDEAO qui se tient aujourd' hui dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro. A peine deux mois qu' il est à la tête du gouvernement de transition, le Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra est pressé de tous côtés pour qu' il fasse des résultats probants. Le problème étant que le coup d' Etat du 22 mars 2012 a ouvert la boîte à Pandore des difficultés auxquelles le gouvernement de transition devra faire face. Et cela le plus rapidement possible, si l' on s' en tient à tous les cris de détresse venant particulièrement du nord du Mali sous occupation depuis avril dernier. A cette crise, il faudra ajouter le fait que les activités se sont fortement ralenties au niveau économique ; créant du coup une situation de rareté d' affaires donc d' argent. C' est dire que Dr Cheick Modibo Diarra et l' équipe gouvernementale nommée par le président de la République par intérim (à l' époque), Pr Dioncounda Traoré, ont hérité d' une situation des plus difficiles à gérer. Même s' il ne vient à l' idée de personne de sous-estimer les compétences de celui dont la nomination à cette haute fonction a été unanimement saluée par une opinion exténuée par les multiples micmacs des politiques, il est aujourd' hui avéré que l' impatience commence à gagner réellement certains.

Le Républicain

Davantage édifié sur la trame, ou plus exactement sur le drame du Mali du jour : les oueds où l' on ne peut plus piqueniquer qu' à son corps défendant, la cohésion de communautés métissées par des siècles de compromis, enfin la fierté ravalée d' un pays de princes désormais plus sensibles au chéquier qu' à l' Adn. Droukdel et Ouattara. L' émir d' Aqmi et le président de la Cedeao n' ont, sans doute jamais siroté ensemble le thé vert dans les montagnes kabyles d' Algérie ou sur les dunes sahariennes du Mali. Mais ce weekend, à Yamoussokoro, sans doute, a plané l' ombre de l' émir de plus en plus touché par la grâce des victoires-éclair de ses moujahidines ou de l' éboulement déconcertant de ses adversaires, c' est selon. Entre l' islamiste et le laïc, beaucoup de différences. L' un est immensément riche des rançons et des reversements encaissés. Ensuite, seule son interprétation du Coran le bride. L' autre n' a pas les moyens qu' il faut et est tenu par la légalité internationale. Cent jours après s' être saisis du dossier malien, lui et ses pairs en étaient encore à solliciter l' approbation Nations-Unies pour l' envoi d' une force internationale au Nord du Mali.Au même moment, à l' arme lourde, Droukdel nettoyait Gao de toute présence du Mnla, avec lequel il avait, début janvier 2012, commencé la sanglante joint-venture du septentrion malien. Avant dans sa lancée, de commencer son plan de destruction des vestiges de la sainteté religieuse de Tombouctou, une des merveilles du patrimoine mondial désormais en péril. Dans une sorte de marche à reculons où les jihadistes d' Aqmi peuvent quasiment tout et les présidents de la Cedeao très peu.