Revue de la presse malienne du 23 janvier

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

L'UE a débloqué une nouvelle enveloppe de 13,120 milliards Fcfa destinés aux réfugiés et aux personnes victimes de malnutrition et pourrait appuyer de nouveaux programmes de développement. La Commissaire européenne chargée de la coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises, Mme Kristalina Georgieva, vient d'effectuer une brève visite dans notre pays. Arrivée lundi soir dans notre capitale, elle est repartie hier en fin d'après-midi. Au terme de sa visite, la responsable européenne qui est Roumaine de nationalité a animé un point de presse dans la salle Union africaine de l'hôtel Laico l'Amitié. C'était en présence du ministre de l'Action humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées, le Dr Mamadou Sidibé, et des responsables de la Délégation de l'Union européenne au Mali. Mme Kristalina Georgieva a rappelé qu'elle vient pour la deuxième fois dans notre pays (après un premier séjour en décembre dernier), avant de motiver sa visite par une nouvelle détérioration de la situation humanitaire dans notre pays avec la reprise des hostilités. Les combats qui ont débuté il y a près d'une quinzaine de jours ont, en effet, jeté des dizaines de milliers de personnes sur les routes de l'exode. La situation humanitaire, sécuritaire et alimentaire s'est ainsi retrouvée considérablement détériorée. L'Union européenne a promptement réagi en allouant une enveloppe supplémentaire de 20 millions d'euros, soit environ 13 milliards Fcfa. Cette aide est destinée aux personnes victimes de malnutrition dans le pays et à nos compatriotes réfugiés dans les pays voisins.

Le Républicain

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Mahmoud Dicko, président du Haut conseil Islamique du Mali : "La guerre au Mali n'est pas dirigée contre l'islam"

Hier mardi 22 janvier 2013, le président du Haut conseil Islamique du Mali, Mahmoud Dicko, a animé un point de presse à la maison de la presse. Ce point de presse visait à fustiger la campagne de dénigrement de certains pays musulmans vis-à-vis d'une intervention militaire au Mali. Lors de son intervention, le conférencier a vivement salué l'intervention française au Mali pour la reconquête de l'intégrité territoriale. C'était en présence des représentants des corps accrédités au Mali et de nombreuses personnalités. "Vu la situation actuelle des choses, nous avons souhaité organiser un point de presse pour clarifier certaines choses". C'est en ces termes que le président du Haut conseil Islamique du Mali, Mahmoud Dicko, a commencé son allocution. Dans une déclaration lue par le conférencier, le Haut conseil Islamique du Mali (Hcim) constate avec regret que depuis le début de la crise au nord le 17 janvier 2012, le Mali, pays membre fondateur de l'organisation pour la conférence islamique (Oci) n'a pas bénéficié du soutien de la solidarité islamique dont il devrait bénéficier. "Le Haut conseil Islamique du Mali (Hcim) dénonce avec vigueur la campagne de dénigrement dans la presse (net, journaux, télévisions) de certains pays du Golfe et d'autre pays musulmans qualifiant l'intervention militaire Française au Mali comme étant une agression contre l'islam", a souligné Mahmoud Dicko.Le Hcim, dit-il, réaffirme avec force que tous les musulmans du Mali apprécient hautement l'intervention militaire française qui n'est pas du tout dirigée contre l'islam. Bien au contraire, il s'agit de sauvegarder l'intégrité territoriale du Mali, son unité nationale et la forme républicaine de son État, a rappelé le président du Hcim. Il a lancé un appel solennel à tout les Maliens, de toutes confessions religieuses, pour une union sacrée autour de notre armée, des pays amis et de tous nos partenaires de la communauté internationale.

L'Independant

Après le lancement de l'opération Serval : Iyad Ag Ghali se la coule douce à l'hôtel Laïco de Ouagadougou Entre Blaise Compaoré et Iyad Ag Ghali, c'est le baiser et la poudrière. Le guerrier du désert et le président médiateur, sont-ils les grands perdants de cette guerre à laquelle ils étaient opposé? Depuis l'hôtel Laico de Ouagadougou, Iyad Ghali, l'une des victimes collatérales de l'opération Serval, s'informe par SMS. Alors que l'opération Serval se poursuit sur les sables mouvants du nord Mali, le chef de l'Etat burkinabé, Blaise Campaoré et le rebelle diplomate très "policé ", Iyad Ag Ghali, surnommé le Sniper au turban, depuis la chute des villes stratégiques du nord Mali, se chambardent. Loin des rafales et des coups de canon, ils échangent régulièrement au bout du fil via le missi dominici, le mauritanien Moustapha Chafi, l'homme de main et l'oreille du président Compaoré. Le guerrier du désert et le président médiateur, sont-ils les grands perdants de cette guerre à laquelle ils étaient opposé ? L'alchimie d'une non intervention d'une force internationale au Mali n'a pas fonctionné au finish. Selon une source autorisée, jointe par Les Afriques, Iyad Ag Ghali, qui s'était vite démarqué des troupes d'AQMI est tombé dans son propre piège. Le Mollah de Kidal, 54 ans, patriarche respecté, à la fois craint et adulé par la communauté des Ifoghas où sa voix est prépondérante, vit dans une suite de luxe du 11 ème étage de l'hôtel Laico, un des bijoux du défunt guide libyen, Mouammar Khadaffi. C'est là qu'il reçoit et consulte. Plusieurs personnalités de renom issues de la haute hiérarchie militaire, du gratin politique et du milieu des affaires défilent à longueur de journée. Djibril Bassolé, Francois Compaoré, Djenderé, Moustapha Chafi, le milliardaire Lancine Diawara le côtoient et le protègent.