L'Essor
Le Premier ministre s'est entretenu avec le président guinéen qui a promis "un soutien total au peuple malien" en vue de "la reconquête du Nord et l'organisation d'élections libres et propres" "Le Mali et la Guinée sont les deux poumons d'un même corps" : la belle formule du défunt président guinéen Ahmed Sékou Touré, continuera de résonner encore longtemps dès qu'il s'agira de relations avec nos voisins du sud-ouest. En recevant le Premier ministre Diango Cissoko, hier à Conakry, le président guinéen Alpha Condé n'a pas manqué de rappeler une autre phrase célèbre phrase de Sékou Touré à l'adresse de son homologue malien de l'époque Modibo Keita : "Vous pouvez transférer la frontière du Mali jusqu'à Conakry". L'histoire n'a-t-elle pas retenu qu'en 1970, lorsque la Guinée fut attaquée par les Portugais, la première réaction diplomatique était venue du Mali ? Le général Moussa Traoré disait pour la circonstance : "Maliennes et Maliens, notre patrie, la Guinée a été attaquée ce matin, à deux heures du matin par des agresseurs portugais. Tous les Maliens doivent se mobiliser comme un seul homme derrière le peuple de Guinée pour qu'il retrouve sa liberté".
Malijet
Comme il fallait s'y attendre, les Forces du Mal au seul service du Diable sont parvenues à mettre Sanogo et Mariko à dos. Selon nos informations puisées à la bonne source, les deux hommes ne se voient plus depuis au moins deux mois. Sur la base de faux rapports, habilement concoctés dans le grand laboratoire de la médisance, de l'intoxication et la calomnie, Son Altesse Sérénissime le Prince Sanogo s'est défait de son tout premier soutien poste putsch. Par inexpérience certainement. "Si tu abats ton chien méchant, tu te feras mordre par celui d'autrui." Comme pour dire à Mariko : "je n'ai plus besoin de toi et ton foutu MP22, Kati est en train de créer un nouveau mouvement". Ce mouvement, c'est ce groupe qui a marché, juste une semaine seulement après la marche organisée par le MP22 le 24 décembre dernier. Les nouveaux amis de Kati, en quête de légitimité, devaient organiser leur congrès constitutif, jeudi dernier, 03 janvier à 11 heures, à la Maison de la Presse. Dans les caniveaux bassement célèbres du diviser pour mieux régner, les nouveaux compagnons de Sanogo ont cru bon d'inviter le président de la COPAM, le professeur Younoussi Hamey Dicko, comme principal conférencier.
Le Républicain
Kona c'est le village dans la localité de Mopti qui marque la ligne de front. Les Jihadistes d'Ansar Dine ont quitté Tomboutou pour venir vadrouiller à quelques km de Kona au nez et à la barbe de l'armée qui n'a pas gobé. Des tirs à l'arme lourde de l'armée malienne ont été entendus par des habitants de Kona, qui ont remarqué un léger retrait des Jihadistes provocateurs. S'il est exagéré de parler d'accrochages, il y a quand même eu des tirs à l'arme lourde contre des Jihadistes distant d'une trentaine de km selon certaines sources. C'est dire qu'il ne manque plus que d'une petite brindille pour que l'embrasement soit une réalité, mais on n'est pas encore là. Pour certains, cette nuit sera déterminante, pour les deux camps qui se regardent en chiens de faïence. La colonne de quelques dizaines de véhicules aurait tourné dans la zone toute la journée du lundi, sous les yeux de l'armée malienne qui est restée encore sur la défensive. Partis de leur base de Tombouctou le samedi, les Jihadistes d'Ansar Dine ont campé au village de Bambara Maoudé qu'ils ont gardé comme base arrière, avant de poursuivre leur avancée vers le sud du Mali. A Kona, le dispositif de combat de l'armée malienne serait réconfortant, avec des engins qui enlèvent toute envie de fuir l'ennemi, le moral des troupes serait au beau fixe, les soldats maliens seraient plus que jamais déterminés à en découdre avec les groupes armés qui occupent plus des 2/3 de notre territoire. Contacté au téléphone, un habitant de Kona nous affirmé que l'armée malienne avait tiré deux coups à l'arme lourde, ce qui a fait que les Jihadistes ont légèrement replié. Mais de quel repli s'agit-il ? Stratégique ou tactique ?