Revue de la presse malienne du 11 avril

Afriquinfos Editeur
5 Min de Lecture

L'Essor

Le processus de retour à la légalité constitutionnelle se précise. La Cour constitutionnelle vient de siéger pour constater la vacance du pouvoir après la démission du président Amadou Toumani Touré. La cour "constate la vacance de la présidence de la République suite à la démission de Monsieur Amadou Toumani Touré, président de la République" souligne l'article 1 de l'arrêt rendu hier. Le second article indique que le scrutin en vue de l'élection du président de la Répulique doit être organisé vinght-et-un jours au moins et quarante jours au plus tard à compter de la notification du présent arrêt. "Le président de l'Assemblée nationale, Monsieur Dioncounda Traoré assure l'intérim du président de la Répulique" lit-on à l'article 3. Le texte poursuit en précisant que le président de la Répulique par intérim doit se conformer aux dispositions de l'alinéa 5 de l'article 36 de la constitution. Il est aussi rappelé dans l'arrêt que "conformément à l'article 34 de la constitution: les fonctions de président sont incompatibles avec l'exercice de toute autre fonction politique, de tout autre mandat électif, de tout emploi pulic, de toute autre activité professionnelle et lucrative".

L'Indépendant

- Advertisement -

C'est devenu une habitude depuis que le Mali a libéré en février 2010 quatre éléments d'AQMI – dont deux Algériens réclamés à cor et à cri par leur gouvernement – pour sauver la vie et obtenir la mise en liberté du Français Pierre Camatte. "Un hôte du Mali" soulignait à l'époque le président ATT. Rendue folle de rage par cette décision vite assimilée à de la complicité avec le terrorisme, l'Algérie a réussi à entrainer la Mauritanie dans le rappel de leurs ambassadeurs à Bamako pour "consultation". Un rappel qui, contrairement à l'usage diplomatique, durera plusieurs mois. Alger fera également de Nouakchott son alliée dans le boycott de la conférence sahélo-saharienne sur la sécurité et le développement que ATT projetait d'organiser pour donner plus d'efficacité à la lutte contre le terrorisme et les activités criminelles transfrontalières (trafics de drogue, d'armes de guerre, de migrants clandestins vers l'Europe etc.). Cette conférence, qui devait se tenir au niveau des chefs d'Etat et impliquer la CEDEAO, l'Union africaine, l'Union européenne, les Etats Unis d'Amérique et l'ONU, ne se tiendra jamais et Alger s'arrogera le leadership de la lutte antiterroriste alors que non seulement il n'a jamais brillé en la    matière, mais peut être tenu coupable d'avoir exporté le monstre AQMI chez ses voisins du sud.

Le Républicain

La Convergence pour Sauver le Mali (Csm) était ce lundi 9 avril 2012 face à la presse, à la Maison de la presse. Cette conférence de presse avait pour but  de présenter la CSM, de communiquer sur la ligne politique du groupement et  l'opinion de la Convergence pour Sauver le Mali sur l'accord intervenu entre le CNRDRE et la CEDEAO. La conférence était animée par Moussa Mara, président du YELEMA, l'honorable Housseini Amion Guindo, président de la CODEM, le Dr Bréhima Kamina du CNID et le Dr Mamadou Bakayoko de la société civile. La Convergence pour Sauver le Mali est née de la fusion de deux grands regroupements : l'Alliance pour la Démocratie et la République (ADR) et l'Action pour Sauver le Mali (ASM). La CSM regroupe, aujourd' hui, 40 partis politiques et plus de 500 organisations de la société civile dont le CNID, la CODEM, YELEMA, MPJS, l'UFD, le PRP, le PCR, l'AMP, les PUR (15 partis politiques), l'UJMMA (125 associations), CAIM (40 associations), la ligue des Chorofas, le SYNACODEM… Les grandes lignes de la CSM  insistent sur la nécessité du dialogue entre les Maliens pour un apaisement du climat social à travers la concertation afin que la sortie de crise soit effective. "La CSM n'a pas été créée pour un but politique, c'est pour sortir le pays des difficultés…", a laissé entendre le président du YELEMA.