Revue de la presse malienne

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Les milices d'auto-défense du FLN, du Ganda-izo et du Ganda-koï recrutent large, entraînent des volontaires mais se révèlent particulièrement démunies. La chute des trois régions du nord entre les mains de groupes armés aux velléités indépendantistes et islamistes s'est accompagnée, en plus de l'insécurité, de la détérioration du tissu socio-économique de ces régions. Les habitants de cette partie du territoire maliens ont été obligés de fuir vers le sud ou de se réfugier dans les pays voisins. Cet exode ne concerne pas que des civils ou autres agents de l'Etat en poste dans ces zones entièrement occupées depuis le 29 mars dernier, mais aussi des "combattants volontaire". Ils préfèrent le terme de "combattants volontaire" plutôt que l'étiquette "milice pro-gouvernementale" utilisée par leurs détracteurs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

  L'Indépendant

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 Plusieurs mouvements armés de résistance viennent de montrer les biceps pour libérer le Nord malien occupé depuis bientôt cinq mois. Cette montée au créneau des leaders de Ganda-koy et groupes alliés devrait doper le moral des forces armées afin de lancer ensemble, dans les prochains jours, l'offensive de reconquête de la dignité du peuple malien. Les plus hautes autorités du pays ont-elles pris la juste mesure de cet appel à "la guerre avec le cœur" de Me Harouna Toureh et ses amis ? Il n'est pas normalement du devoir des populations civiles, surtout des jeunes dont des adolescents de prendre les armes pour défendre le territoire national. Si l'Etat malien assiste aujourd'hui à une exaspération des Maliens en âge de se servir d'une arme, prêts à aller au front et combattre l’envahisseur, il y a matière à réflexion pour les plus hautes autorités du pays. Si une des missions régaliennes de l’Etat, qui est la puissance publique, la défense de la collectivité, échoit par défaitisme de celui-ci, à une couche de la population, il y a péril en la demeure.

 Le Républicain

 Émettant de sérieux doutes quant à la capacité du Premier Ministre Cheick Modibo Diarra et de ce Gouvernement à conduire la Transition, le Front uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR) les a appelés en conséquence à démissionner en vue de faciliter les consultations pour la mise en place d'un nouveau Premier ministre et d'un Gouvernement d'union nationale. Pousse-pousse s'arrête au mur ! Les plus grands partis politiques, regroupés au sein du Front uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR) ne peuvent plus s'accommoder de l'inaction du Gouvernement face aux « graves atteintes aux droits constitutionnels des citoyens, aux libertés individuelles et collectives qui encourage l'impunité et la persistance de ces actes criminels". Ainsi, dans une déclaration sur la situation politique, en cette période de transition, le FDR a invité le Premier ministre et son gouvernement à « démissionner en vue de faciliter les consultations pour la mise en place d'un nouveau Premier ministre et d'un Gouvernement d'union nationale". Le FDR qui regroupe les partis les plus significatifs comme l'Adéma-Pasj de Dioncounda Traoré, l'Urd de Soumaïla Cissé, le Parena de Tiébilé Dramé et qui dispose de la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale, a qualifié de négatif, le bilan du Premier ministre Cheick Modibo Diarra.