Revue de la presse malienne du 28 mai

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Notre pays a vécu un nouveau week-end déprimant. La fin de semaine a été d'autant plus longue qu'elle a commencé vendredi avec la Journée de l'Afrique (fériée). L'actualité reste, bien entendu, dominée par le départ pour Paris pour des raisons sanitaire du président de la Transition, Dioncounda Traoré, après son agression au palais de Koulouba lundi passé. Comme l'avait indiqué le gouvernement dans un communiqué mercredi, le président de la Transition est allé "honorer un rendez-vous médical fixé de longue date". "Par un malheureux hasard des événement, son déplacement dans la capitale française survient après l'agression perpétrée contre lui lundi par une foule de manifestants incontrôlés alors qu'il se trouvait dans son bureau. Il reviendra au pays dès que son médecin avisera actuellement en France pour subir des examens médicaux", indiquait le communiqué. Jeudi dans un exercice inédit et bienvenu, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra était apparu à la télévision nationale pour infomer l'opinion publique sur l'état de santé de Dionounda Traoré. Il annoncera que le président de la Transition est arrivé à Paris et qu'il se trouve dans hôtel en attendant d'être admis à l'hôpital militaire parisien du Val de Grâce où sont soignés généralement les chefs d'Etat et autres hautes personnalités.

L'Indépendant

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Le Mouvement populaire du 22 mars (MP 22) a tenu, le samedi 26 mai 2012, au siège de la Radio Kayira, une conférence de presse pour s' expliquer sur l' agression du président par intérim, Pr Dioncounda Traoré le lundi 21 mai. Pour Dr Oumar Mariko, Me Mamadou Gakou, Me Mariam Diawara, Mohamed Tabouré, Pérignama Sylla, Pr Dialla Konaté, Pr Rokia Sanogo et autres, l' agression du président par intérim n' est pas justifiable, mais elle est la conséquence "d' une série d' actes insupportables et inacceptables perpétrés à répétition par les chefs d' Etat de la CEDEAO…contre la souveraineté et la dignité du peuple malien". Dans la déclaration liminaire lue par Nouhoum Kéïta du parti SADI, le MP 22 dit avoir appris avec un profond regret l' agression commise par certains manifestants contre l' intégrité physique du Pr Dioncounda Traoré, président de la République par intérim au Palais présidentiel de Koulouba. "Dans un Etat de droit, un tel acte n' est pas justifiable quelles qu' en soient les raisons. Cependant, il faut souligner que cette colère immense a été suscitée par une série d' actes insupportables et inacceptables perpétrés à répétition par les chefs d' Etat de la CEDEAO, la commission de la CEDEAO, ses chefs militaires et les autorités maliennes elles-mêmes contre la souveraineté et la dignité du peuple malien", a-t-il expliqué. Parlant de ces actes, M Kéita a mis l' accent sur l' ingérence de l' organisation sous-régionale dans les domaines relevant de la souveraineté du Mali en violant allégrement sa Constitution ; le reniement de ses propres engagements en foulant au pied les accords (accord-cadre du 6 avril 2012, les conclusions de la rencontre de Ouagadougou avec les forces vives du Mali, l' engagement solennel du 1er avril 2012 du président du CNRDRE) etc. L' intervenant a en outre indexé les autorités maliennes qui, a-t-il indiqué, "ont toujours accepté les décisions inadmissibles de la CEDEAO pour le Mali, prises en dehors du pays, en violation de sa constitution".

Le Républicain

La salle de réunion de la Maison des aînées de Bamako a abrité ce samedi 26 mai 2012, l'Assemblée générale constitutive de la Coalition pour le Mali. Avec un bureau de 47 membres présidé par Mohamed Mohamoud El Oumrani, la Coalition ainsi créée servira de cadre de réflexion, de mobilisation et d'actions pour accompagner les efforts des pouvoirs publics en vue de préserver l' intégrité du territoire et la cohésion nationale. L' idée de la mise en place de cette coalition est venue du forum organisé par le Parti pour la renaissance nationale (Parena) sur la question du nord-Mali, le jeudi 17 mai 2012 à l' hôtel Nord-Sud. Cette assemblée générale constituante était présidée par Mohamed Mohamoud El Oumrani, président de la communauté arabe, en présence de Tièbilé Dramé, président du Parena, de Ousmane Issoufi Maïga, ancien premier ministre, et de nombreuses personnalités de toutes tendances confondues. La cérémonie qui a débuté par des prières a également pris fin par les prières des leaders religieux (musulmans et chrétiens). Mohamed Mohamoud El Oumrani, président de la communauté arabe a souhaité la bienvenue à tout le monde, plus particulièrement aux leaders religieux pour leurs rôles dans les actions humanitaires. El Oumrani a demandé aux gouvernants d' être à la hauteur de leurs responsabilités car en huit mois de crise, le pays n' a pas encore pris ni le chemin de la guerre ni le chemin de la paix. Dès l' entame des travaux, il a rappelé à la commission d' investiture mise en place de proposer à cet effet un bureau provisoire à cette Assemblée générale constitutive de la Coalition pour le Mali.