Revue de la presse malienne du 18 mai

Afriquinfos Editeur
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L' Essor

Le Premier ministre, Cheick Modibo diarra, a reçu hier à la Primature les responsables du conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali). Les entretiens ont porté sur l'occupation du Nord par la rébellion armée, la situation socio-politique, l'appui au ministère de l'Education, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales par le CNJ pour l'organisation de cours de rattrapage à l'intention des élèves du Nord. L'accès des jeunes aux postes de décision, la promotion des jeunes et le soutien du CNJ au gouvernement de transition dans sa mission ont également fait l'objet d'échanges entre le Premier ministre et le CNJM. Le vice-président du Conseil national de la jeunesse du Mali, Alioune Gueye, a expliqué au chef du gouvernement les missions de son organisation. Représentation nationale des associations de jeunesse, le CNJ sert d'interface entre l'Etat et la jeunesse. Alioune Gueye s'est inquiété de l'occupation du Nord qui continue de faire souffrir les populations, singulièrerment les jeunes en les privant des libertés fondamentales de l'individu. Il a souhaité une prompte intervention de l'armée nationale appuyée par les forces de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour délivrer nos concioyens. Il a aussi exigé des enquêtes sur les violations des droits de l'Homme et les viols perpétrés au Nord.

L ' Indépendant

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Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE, avait souhaité rencontrer, pour la première fois depuis le coup d'Etat du 22 mars 2012, les ambassaderus accrédités au mali. La rencontre devait se tenir, hier jeudi 19 mai, au quartier général de la junte à kati. Selon une source diplomatique, le chef de la junte avait chargé le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Sadio Lamine Sow, d'organiser cette rencontre, mais celui-ci lui aurait fait savoir qu'une telle initiative lui parassait denooir relever soit du président de la République intérimaire soit du Premier ministre. Malgré tout, le capitaine Sanogo tenait à sa rencontre, qui devait se dérouler à huis-clos. Finalement, elle a été annulée. Selon notre source, cette annulation serait liée au boycott d'un grand nombre, sinon de la totalité des ambassadeurs des pays occidentaux. Par ce geste, ils se sont inscrits dans la logique de la non reconnaissance par les Etats et les organisations qu'ils représentent de la junte militaire comme autorité légale en République du Mali. Par la même, c'est une invite au retrait définitif de la junte de la scène politique malienne comme ces Etats et organisations n'ont eu cesse de le réclamer depuis le coup d'Etat contre la démocratie survenu le 22 mar 2012.

Le Républicain

Au cours de sa visite à Abidjan les 16 et 17 mai, le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a dit non à la proposition du Capitaine Amadou Haya Sanogo d' organiser une convention nationale pour choisir le président de transition. Selon le Président Dioncounda, l' idée d' organiser une convention est certes "une proposition mais je ne pense pas que ce soit une solution pour sortir de la crise". La Convention nationale n' est pas conforme à l' accord-cadre qui a été signé le 6 avril entre les ex-putschistes et la Communauté économique des Etats de l' Afrique de l' Ouest (Cédéao), a-t-il laissé entendre à l' issue d' un entretien qu' il a eu à Abidjan avec le chef de l' Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao.  Dans l' esprit de cet accord, à l' issue des 40 jours d' intérim prévus par la Constitution, la Cédéao et le Cnrdre doivent plancher pour mettre en place les organes de la transition, a rappelé le président Dioncounda Traoré. De ce fait, une convention sortirait de ce cadre prévu par l' accord du 6 avril.  Au cours d' un point de presse lundi 14 mai, le président du Cnrdre, le capitaine Amadou Haya Sanogo, avait demandé au Premier ministre d' organiser une convention nationale qui serait présidée par le Président Dioncounda Traoré, pour choisir le président de transition jusqu' à l' élection du prochain chef de l' Etat. Alors même que la réunion des chefs d' Etat et de Gouvernement avait trouvé convenable que Dioncounda Traoré continue après les 40 jours jusqu' à la fin d' une transition de 12 mois.