Revue de la presse malienne du 16 mai

Afriquinfos Editeur
6 Min de Lecture

L'Essor

Une centaine de réfugiés ivoiriens sur les 2 223 qui vivent chez nous, en majorité des femmes et des enfants, est partie pour Abidjan en priant pour que la paix revienne au Mali. Ils étaient un peu plus d'une centaine de régufiés ivoiriens sur les 2 223 qui vivent au Mali, en majorité des femmes et des enfants, à prendre l'avion hier matin, à l'aéroport international de Bamako-Sénou, à destination d'Abidjan. Cette opération de rapatriement qui est à sa première phase, a été organisée par la Commission nationale chargée des réfugiés (CNCR) en collaboration avec le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UN-HCR). Elle s'est déroulée en présence de l'administrateur supervisuer de la CNCR, Yeya F. Maïga, de l'associé de protection de l'UN-HCR Bamako, Mamadou Sidibé et du premier conseiller de l'ambassade de Côte d'Ivoire au Mali, Mme Coulibaly Gisèle Legbedji. Notre pays a malheuresement appris ces derniers mois à ce familiariser avec la dénomination "réfugié": c'est un homme, une femme ou un enfant qui a été contraint de quitter son pays pour vivre dans un autre pays, pour des raisons diverses. Ces raisons peuvent être d'ordre sécuritaire ou politique, suite à des troubles ou conflits qui peuvent menacer leur existence.

L'Indépendant

- Advertisement -

Le FDR en conférence-débat à propos de l'intervention de la CEDEAO : La mise en œuvre d'un engagement librement signé et l'exigence d'une menace qui s'internationalise. En conférence-débat le samedi au CICB, des responsables du Front anti-putsch comme Pr Ali Nouhoum Diallo, Me Amidou Diabaté, Iba N'Diaye, Mme Fatoumata Siré Diakité ont expliqué l'obligation pour la communauté internationale d'intervenir au Mali dans la crise que le pays traverse actuellement. Après les mots de bienvenue du vice-président Iba N'Diaye du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), c'est Me Amidou Diabaté qui a pris la parole pour faire d'abord une brève historique de la CEDEAO. Créée par un traité signé en 1975 et dont le fonctionnement a été mieux peaufiné par des protocoles additionnels, la CEDEAO est devenue presqu'une fédération avec des politiques communes dans plusieurs domaines. Le Mali a, faut-il le rappeler, ratifié ce traité avec le ferme engagement de "renoncer à tout ou partie de sa souveraineté en vue de construire l'unité africaine". Pour l'ancien ministre de la Justice, conformément à l'article 116 de la Constitution du 25 février 1992, le traité de la CEDEAO et ses protocoles additionnels, ont une valeur supérieure à la loi fondamentale et s'appliquent dans l'espace concerné. Cela fait référence à la clause dite de la supranationalité. Par ailleurs, l'article 58 du traité indique clairement que les pays membres de l'organisation ouest-africaine s'engagent à tout mettre en œuvre pour promouvoir la paix et la stabilité dans les autres pays, y compris à travers la mise en branle d'une force en attente.

Le Républicain

Au moins cinq personnes ont été blessées lundi de sources concordantes. Les manifestations ont pignon sur rue encore, ce mardi 15 mai même si une accalmie précaire et revenue. Les manifestants, c'est à dire les jeunes dont les rangs grossissent de plus en plus, n'entendent plus reculer. Il s'agit là d'un mouvement populaire qui ne veut plus obtempérer aux dictats d'Ane çardine. L'heure est grave. Interdiction de fumer, d'écouter la radio et de faire d'autres jeux comme le football : tels sont les dictats qu'Ane çardine de Iyad Ag Ghaly veut imposer aux populations de Gao. Les jeunes de la ville ont juré de ne pas se plier à ces exigences du nouvel occupant. Ils sont sortis, brûlant des pneus lundi dans les rues pour exprimer leur exaspération, notamment contre les nouvelles injonctions des islamistes. Les groupes armés ont riposté tirant, par moments, à balles réelles contre les manifestants. Selon plusieurs ONG, de nombreuses atteintes aux droits de l'homme ont, depuis, été commises dans ces régions également confrontées à des pénuries alimentaires aggravées par la sécheresse. Selon des témoins, dans un des quartiers, des manifestants ont arraché les drapeaux d'Ane çardine et du MNLA et ont hissé à la place le drapeau national malien. D'après un élu municipal ayant requis l'anonymat, les habitants ont été excédés par le fait que depuis le dimanche dernier, des hommes armés ont empêché des jeunes de se divertir. Selon cet élu, les envahisseurs ont cassé une télévision que regardaient les jeunes. C'est ce qui fut l'élément déclencheur. Ensuite, le lundi, des hommes armés ont tenté sans succès de s'approcher des tombeaux de la ville, nous a-t-on indiqué. Les civils ont organisé une ceinture de protection, a ajouté le responsable municipal. Aujourd'hui, l'ONG Human Right Watch a confirmé les violations des droits de l'homme perpétrées par ces groupes armés, des crimes de guerre, des viols, des pillages et surtout l'enrôlement des enfants soldats.