La Garde civile espagnole continue ses investigations dans l’affaire du réseau de trafic de bébés marocains ayant sévi à l’orée des années 90. Ce commerce illicite qui a duré une décennie a vu au moins 28 nouveau-nés être au cœur de transactions qui rapportaient de l’argent à tous les maillons d’une solide chaîne.
Les dernières informations des forces de sécurité espagnoles communiquées autour de cette affaire pas comme les autres révèlent qu’une partie des nourrissons qui ont servi de monnaie de change est née au Maroc, l’autre à Melilla, destination finale des bébés trafiqués qui finissaient entre les mains de couples espagnols demandeurs.
Ces familles espagnoles d’accueil sont la plupart originaires de la ville de Valence. Par ailleurs, la Garde civile vient de se rendre compte que la bande de complicité de ce trafic était large. Elle couvrait de simples marchands, collectionneurs, médecins, sages-femmes, et mêmes deux religieuses. L’enquête officielle souligne par ailleurs que les bébés étaient retirés à leurs familles biologiques contre la promesse d’une vie meilleure à leurs parents ; mais en réalité, ces pères et mères ne touchaient que des sommes de misère. Les présumés coupables dans ce trafic sont pour la plupart aujourd’hui des personnes âgées, alors que d’autres sont décédées. Les enquêtes se poursuivent entre les deux rives de la Méditerranée.
