Kinshasa (© 2023 Afriquinfos)- L’ancien président congolais, Joseph Kabila renoue le contact avec sa famille politique, à six mois de la tenue des élections. Resté longtemps silencieux, l’ex-dirigeant a amorcé depuis le début du week-end une série de rencontres avec les cadres du Front Commun pour le Congo (FCC).
Ce 16 juin 2023, M. Kabila a eu une première rencontre dans son domaine privé de Kingakati, dans la périphérie de Kinshasa, devant environ 50 personnes, dont l’ancien candidat à la présidentielle Emmanuel Shadari et d’autres fidèles. D’entrée de jeu, l’ex-dirigeant s’est présenté en leader, affirmant qu’il n’a pas pris sa retraite et n’a jamais abandonné la politique.
‘’La passion que j’ai pour ce pays n’a jamais faibli’’, a-t-il notamment assuré. M. Joseph Kabila a justifié son silence qu’il qualifie de stratégique. Il s’est dit prêt à jouer un rôle politique et à l’assumer pleinement face aux enjeux liés à la survie de la nation.
Il a également lors de cette réunion promis de multiplier les entretiens avec ses lieutenants dont les parlementaires. Le prédécesseur de Félix Tshisekedi a entre-autre annoncé qu’il va s’adresser à la population congolaise sur la situation actuelle du pays et le rôle qu’il va jouer en tant qu’ancien chef de l’État et en tant que leader politique.
Face à ses proches, il a dressé un tableau très sombre de la situation sécuritaire. Il s’est posé par exemple la question de l’organisation des élections dans des zones hors de contrôle de l’État. Joseph Kabila avait déjà partagé cette inquiétude avec Bintou Keita, la cheffe de la Monusco et avec les rares diplomates qu’il a rencontrés ces dernières semaines.
S’agissant des élections, il a rappelé que lui et sa famille politique ne participeront à ce processus que si les conditions pour tenir de bonnes élections sont réunies. Aussi, a-t-il appelé les cadres du FCC à résister, à se mobiliser et à mobiliser la population contre ce qu’il a appelé ‘’la dictature qui s’installe’’.
La présidentielle en RDC est prévue pour fin 2023. Qui donc pour prendre la présidence du pays en janvier 2024 ? La réponse à l’issue du vote prévu en décembre 2023. Alors que le conflit dans l’est du pays se poursuit, les jeux de pouvoir politiques s’accélèrent.
Les candidats déjà déclarés se comptent par dizaine. Parmi eux, le plus à craindre par l’actuel président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, est Moïse Katumbi.
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