Un rappeur marocain entame une grève de la faim

Afriquinfos Editeur
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Le rappeur avait été condamné en mars dernier à un an de prison pour avoir insulté le corps policier dans sa chanson « Chiens de l’Etat », composée en 2010. Il y dit « la police, je lui crache dessus ». Depuis en prison, il serait victime d’intimidations et de mauvais traitements de la part des gardiens et des autres détenus. Par ailleurs, il n’aurait pas le droit de passer des appels téléphoniques. Ainsi, il a décidé de protester et de débuter une grève de la faim de 48 heures.

 Aujourd’hui se tenait la troisième audience du Tribunal d’Appel de Casablanca. Le procureur a à nouveau refusé la demande de mise en liberté conditionnelle, qui devrait normalement lui être concédée en vertu de la loi. La prochaine audience se tiendra le 23 juillet prochain.

Icone du mouvement gauchiste 20F (20 Février), le rappeur avait déjà été condamné en septembre dernier à quatre mois de prison à cause d’une bagarre avec un militant en faveur de la monarchie. Les militants du 20F affirment que sa condamnation de septembre n’a rien à voir avec la bagarre mais serait due à ses chansons controversées. L’organisation Human Rights Watch (HRW) considère que cette condamnation constitue une violation du droit de la liberté d’expression et qu’elle contredit les garanties protégées par la nouvelle Constitution marocaine, rentrée en vigueur en juillet 2011.

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