Le procès de l’ancien président tchadien Habré se précise

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

M. Habré, en exil à Dakar depuis sa chute en 1990, après huit ans d'exercice du pouvoir, est poursuivi pour "crimes de guerre et crime contre l'humanité".

Le Sénégal a accepté en 2006 de juger Hissène Habré, à la demande l'Union Africaine, mais n'a pas réussi jusqu'à présent à organiser le procès parce que la constitution sénégalise ne le permettait pas.

Il a fallu attendre l'arrivée au pouvoir du président Macky Sall pour les obstacles juridiques et financiers soient levés avec notamment la création de chambres africaines extraordinaires.

- Advertisement -

"C'est la justice sincère et équitable qui nous intéresse. Ce n' est pas une justice politique que nous voulons. Nous sommes là en tant que victimes constituant la partie civile", a déclaré Souleymane Guengué, fondateur de l'Association des victimes de Hissène Habré, en marge de la cérémonie de lancement des activités des chambres africaines extraordinaires.

"Les droits de la défense seront respectés. Les accusés auront droit à des conseils. Ils mèneront librement leurs investigations, ils produiront leurs propres témoins qui compléterons les témoins de l'accusation", a assuré Ciré Aly Bâ, administrateur des CAE.

"C'est la plus grosse farce de l'histoire judiciaire du Sénégal. C'est un non évènement", a déclaré pour sa part à une radio privée, Me El Hadji Diouf, un des avocats de l'ancien président tchadien qualifiant ce procès de "néocolonialisme et l'acharnement" et estimant qu'on ne peut pas poursuivre son client.

Un budget de 5,6 milliards de francs Cfa (plus de 11 millions USD) a été mobilisé pour assurer le financement ce procè, auprès du Tchad, est le plus gros contributeur avec un montant de 2 milliards CFA, de l'Union européenne, des Pays-Bas, de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, des Etats-Unis, du Luxembourg et de l'Union Africaine.