"Nous ne sommes pas en mesure, à l'heure où je vous parle, de confirmer la présence de Français parmi les otages" du site gazier algérien, a déclaré jeudi la porte-parole du gouvernement sur la station de radio Radio Classique et la chaîne de télévision Public Sénat.
De son côté, la chaîne d' information France 24 a diffusé mercredi soir un extrait d' un entretien téléphonique que la chaîne aurait eu avec un otage français retenu sur le site.
L' otage y explique les circonstances de l' irruption des terroristes sur le site et livre les nationalités de plusieurs des otages.
"Ils ont attaqué les deux sites en même temps", indique-t-il, évoquant le site gazier et le lieu de vie des travailleurs. "Ils sont entrés à l'intérieur et, une fois qu'il a fait jour, ils ont rassemblé tout le monde", poursuit-il, ajoutant que des ressortissants britanniques, japonais, malaisiens, norvégiens, philippins et sud-coréens figurent parmi les otages.
Jeudi matin, la presse française rapporte qu' il y aurait près de 200 otages retenus sur l' ensemble du site. D' une part 41 étrangers retenus, dont cinq séquestrés dans l'usine et les 36 autres sur le site d'hébergement. D' autre part, cent cinquante employés algériens du groupe français CIS Catering, qui fournit des prestations de restauration au site gazier, seraient également retenus sur le site, mais peuvent y circuler librement.
Le PDG de CIS Catering, Régis Arnoux, interrogé jeudi matin sur Europe 1, s' est dit "extrêmement préoccupé" de la situation, confirmant que ses "collaborateurs algériens sont libres d' évoluer sur la base sans avoir l 'autorisation d' en sortir" et qu' à sa connaissance "il n' y a aucun Franco-Algérien" parmi ses employés.
L'agence de presse officielle algérienne APS affirmait jeudi matin que l' assaut mené mercredi par les preneurs d' otages a fait deux morts (un Algérien et un Britannique), tandis que des snipers auraient commencé à tirer jeudi matin sur les ravisseurs.
Jeudi, peu après midi, le site d' information algérien Algérie-Focus indiquait que deux ressortissants français feraient partie d' un groupe de quatre otages qui auraient réussi à s' échapper du complexe d' hébergement du site gazier, une information qui n' a pas encore été confirmée par les autorités françaises.
