"Le nombre des personnes qui ont été tuées au cours des récentes manifestations se situe entre 60 et 70. Ce chiffre a été confirmé après l'enregistrement des cas de décès non enregistrés dans les hôpitaux et les morgues par le ministère de la Santé", a déclaré Abdul-Rahman Al-Khader, gouverneur de l'Etat de Khartoum, lors d'un briefing aux responsables des partis politiques soudanais tenu mardi.
Il a dit que d'autres investigations se poursuivaient pour déterminer la responsabilité des personnes impliquées dans les incidents, rappelant que les autorités de sécurité n'étaient pas responsables de la mort des manifestants.
Il a noté que toutes les preuves indiquaient la participation des mouvements armés qui ne sont pas signataires de l'accord de paix, comprenant le Front révolutionnaire et certains partis de gauche.
Le responsable a ajouté que les manifestations à Khartoum ont été organisées et arrangées par certaines mouvances car elles visaient quelques sites tels que des commissariats de police, des stations-services, et des établissements de transport dans le but de les endommager.
Le 23 septembre, des manifestations ont eu lieu à Khartoum et dans d'autres villes, peu après que le gouvernement soudanais a annoncé une hausse des prix du carburant dans le cadre des réformes économiques qui visaient à relancer l'économie du pays.
Des organisations internationales juridiques ont indiqué plus tôt que le nombre des victimes des manifestations au Soudan s'élevait à plus de 200, mais Khartoum a considéré que le chiffre était exagéré.
