Un parti politique met le Mali en garde contre le chaos électoral

Afriquinfos Editeur
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Le parti pour la renaissance nationale (PARENA) est présidé par M. Tiébilé Dramé, émissaire spécial du président malien chargé de négocier avec les groupes armés du nord du Mali.

Selon la déclaration signée de son secrétaire général, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, le PARENA "exprime sa vive préoccupation devant la cécité du gouvernement de transition et du ministre de l'administration territoriale qui, contre les avis indiscutables des experts de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et de la Délégation générale aux élections (DGE), s'entêtent à organiser le premier tour du scrutin le 28 juillet prochain".

De l'avis des responsables du PARENA, "les conditions sont loin d'être réunies pour un scrutin transparent de sortie de crise", ajoutant que "sans élections crédibles organisées sur l'ensemble du territoire, il n'y a ni légitimité, ni paix et stabilité".

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Dans cette déclaration, le PARENA évoque des "difficultés matérielles et techniques qui sont de plusieurs ordres (..)". Selon le texte, "du fait des erreurs techniques, plus de 465 villages (certains sont parmi les plus gros du Mali) se retrouvent avec moins de cinq (5) électeurs. Il en est de même de plusieurs circonscriptions électorales d'ambassades ou de consulats où le nombre oscille autour de 10".

Ce même parti déplore le fait qu'"aucune solution n'a été envisagé pour le vote de plus 350 000 nouveaux majeurs qui sont de ce fait, sur décision du prince, exclus de leur droit constitutionnel de participer au choix du président de la République".

S'agissant des maliens qui ont été contraints de quitter le Mali à cause de la guerre au nord du pays, le PARENA souligne que "les préparatifs dans les camps de réfugiés sont à un stade embryonnaire faute de ressources allouées".

Selon le parti de l'émissaire spécial du président malien chargé de négocier avec les groupes armés du nord du Mali, Tiébilé Dramé, "ces difficultés qui ne peuvent être résolues avant le 28 juillet, annoncent des élections bâclées et un chaos électoral aux conséquences imprévisibles".

Aux difficultés matérielles et techniques, le PARENA ajoute "la situation sécuritaire au nord du Mali dont le gouverneur, les préfets, sous-préfets et autres administrateurs de la région de Kidal ne sont pas sur place à leurs postes".