Oscar Pistorius-Reeva Steenkamp, les dessous de la fin tragique d’un couple

Afriquinfos Editeur
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Reeva par sa mère, sortira sous la plume de June Steenkamp la mère du mannequin. C’est une sorte de confidence entre une mère et sa fille. Un secret d’alcôve au parfum de frustrations et de dépressions. Ce livre qui est très  attendu lève le voile d’ores et déjà sur ce qui est arrivé à ce couple si adulé. Pour June, Reeva n’a jamais été heureuse avec le champion paralympique. Elle confie que c’est  le soir du 14 février 2013, le jour du drame  que sa fille s’était finalement résolue à quitter le foyer conjugal. Le mannequin a fait ses valises et « s’apprêtait à quitter le sportif », quand plus tard, elle sera atteinte par des balles assassines. Une mortelle fête de Saint Valentin. Telle est entre autres, la révélation sur cette journée fatale. Une triste fin de  journée puisque Reeva a succombé des balles de Pistorius.

 Ce dernier selon sa version croyait à une intrusion des malfrats dans le domicile conjugal. Il  a tiré des coups de feu en direction de la salle de balle d’où provenaient des bruits. Plus tard, il se rendra compte qu’il venait d’abattre sa compagne. La nouvelle a fait l’effet d’un tonnerre dans le ciel serein sud-africain. Ce fut le début d’un procès qui a fini par inculper l’athlète sud-africain. La justice a requis cinq(05) ans de prison contre lui.

 Pour comprendre ce qui est arrivé au couple, les bribes de phrases de June Steenkamp élucide la parodie de leur vie conjugale. Derrière les projecteurs et les paillettes, Oscar et Reeva vivaient dans un autre monde. Un monde d’incompatibilité mais longtemps gardé au secret par l’imposante vie de stars. Hors caméras, aux côtés de son mari, le mannequin jouait le rôle d’épouse au foyer sans liaison intime. Reeva « n’avait pas rela­tion sexuelle avec l’athlète », révèle June. Selon elle, le couple partageait parfois le même lit. La raison, sa fille a peur d’aller plus loin dans sa relation avec son mari. A l’en croire, Reeva s’est aperçue depuis l’officialisation de leur union en novembre 2012, soit, trois mois après, « qu’il y avait trop d’in­com­pa­ti­bi­li­tés entre eux ».

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 Pour June Steenkamp, son gendre est un « homme pathétique ». Elle regrette que le destin de sa fille ait croisé celui d’un homme à la gâchette facile et qui dégaine sans contrôle. « La malchance de Reeva a été de rencon­trer Oscar, qui tôt ou tard aurait tué quelqu’un », avoue-t-elle encore sous le choc.

 Oscar Pistorius aurait développé un goût très prononcé pour les pistolets. C’est en cela qu’il ressemble comme dans une bande dessinée western, à  un shérif texan qui tire plus vite que son ombre. Ce qui a priori, est une chose banale dans un pays comme l’Afrique du sud où le taux de braquage à mains armées reste l’un des plus élevé au monde. Le port d’arme pour se protéger est une nécessité pour bon nombre dans ce pays. Bien plus, des scènes montrant le sportif dans un entraînement de tir de coup de feu permettent de juger de sa vitesse et justesse de flinguer. Cette prédisposition à manier les armes lui a conduit à la descente aux enfers.

Le sportif très adoré de Johannesburg a par l’éclair d’une arme, assombri son aura et celui de son coupletrès sollicité lors des grands évènements en Afrique du  sud. Il a par ce geste au relent de crime passionnel, perdu sa crédibilité auprès d’une partie de ses fans et de ses amis. Parmi ces derniers, certains n’ont pas tardé à le lâcher à l’image de ce témoignage sur sa dépendance aux armes. Lors du procès du meurtre de Reeva Steekamp, un des amis d’Oscar a avoué aux juges comment lors d’une virée entre amis, il a tiré des coups de feu et lui a fait porter le chapeau.

June Steenkamp en attendant la parution imminente de son livre, révèle les réalités d’une vie de star. Mais aussi le chagrin d’une mère qui a perdu sa fille. Reeva a voulu tourner la page d’une vie conjugale faite de peur permanente, de comportements violents de son compagnon, de nuits blanches…Sa mère s’apprête à ouvrir cette page mal fermée au monde entier.

Anani  GALLEY