Opération Serval : Point de situation du jeudi 15 août 2013

Afriquinfos Editeur 26 Vues
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Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec une quarantaine de sorties : une dizaine dédiées aux misions de ravitaillement, une dizaine de missions de transport et une vingtaine à des missions de renseignement ou d’appui de type CAS. Au sol, la force Serval a poursuivi les opérations autour de la boucle du Niger et dans le Nord du pays, tout en assurant le soutien aux autorités maliennes et à la MINUSMA dans le cadre de la sécurisation du second tour de l’élection présidentielle.

Ainsi, le 8 août, sur indications de la population locale, les équipes génie ont pu neutraliser plusieurs IED dans les régions d’Almoustarat et d’Aguelokh tandis que le SGTIA blindé de tessalit mettait à jopur plusieurs caches, au Sud du massif des Ifoghas, et contenant environ 2 tonnes d’engrais permettant la fabrication d’explosif.

Le 11 août a eu lieu le transfert d’autorité entre le général Grégoire de Saint Quentin et le général de division Marc Foucaud. Après 7 mois jour pour jour passés à la tête de la Force Serval constituée au plus fort du mandat de 4500 hommes, le général de Saint Quentin a quitté le Mali avec la fierté du devoir accompli : « c’est un beau jour pour partir surtout quand on sait que le Mali aura bientôt son président ».

Le même jour, les Maliens étaient appelés à choisir entre les deux candidats à la présidentielle vainqueurs du premier tour organisé deux semaines plus tôt. Pour sécuriser ce vote, les troupes avaient été précédemment déployées sur toute la zone de responsabilité de la brigade Serval, y compris dans les villes de Kidal et de Gao, en appui des forces armées maliennes et de la MINUSMA.  Elles ont essentiellement effectué des patrouilles en ville à la rencontre de la population et procédé à des vérifications de non-pollution des bureaux de vote.

A Kidal, un sous groupement tactique interarmes (SGTIA) de la force Serval a participé en amont à la sécurisation de la ville. Une section du génie  a renforcé les postes de filtrage tenus par la MINUSMA en y disposant des bastion wall et des barbelés. Une équipe drone de reconnaissance au contact (DRAC) a également été déployée pour conduire des missions de reconnaissance autour des bureaux de vote et observer les mouvements de la population. Enfin, deux équipes cynophiles ont effectué des fouilles aux abords des bureaux de vote de la ville.

A Gao et ses alentours, la force Serval a effectué des patrouilles de surveillance  appuyées par une équipe DRAC chargée de conduire des reconnaissances au-dessus de la ville et par les hélicoptères Gazelle du groupement aéromobile (GAM). Dans la ville, les FAMA avaient déployé tout un dispositif de check points tandis que les militaires de la MINUSMA conduisaient eux aussi des patrouilles de surveillance.

Le 12 août à Gao, en présence de monsieur Osler, chef local du volet civil de la MINUSMA, la brigade Serval a inauguré un puits dans un des quartiers les plus pauvres de la ville. Il a été  réalisé par les entrepreneurs locaux grâce à la contribution de la force française. Le dispositif de sécurisation de la zone était armé conjointement par des forces de sécurité maliennes et des soldats de la force Serval.

Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.