Nigéria : Ces stars qui tombent dans l’oubli, la pauvreté et la dépression

Afriquinfos Editeur
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On les connaît bien, ces stars adulées de tous le temps d’un été, d’une mode ou d’un album, dont le succès et la célébrité paraissent inaltérables, et qui s’évaporent aussi vite qu’ils sont apparu après quelques gesticulations sur la scène médiatique. Au Nigéria, beaucoup de personnalités suivent ce triste chemin, après être passés par le 7e ciel du show-bizz.

Une question demeure quand même : comment diable ont-ils pu faire disparaître aussi vite les millions qu’ils ont gagnés ? Que ne les ont-ils pas investis dans leur futur professionnel ? Pour certains analystes de la question, c’est là le nœud du problème : l’incommensurable gaspillage de célébrités d’un jour qui, ne se sentant plus de joie, claquent tout dans une villa en bord de mer et une voiture rutilante – qu’ils ne conduiront d’ailleurs pas, mais dont ils publieront les photos sur Instagram.

Le show-business étant, comme son nom l’indique, un business, il implique planification, organisation de ses ressources, investissements raisonnés, efforts soutenus. Cela ne rime ni avec jacuzzi, ni avec margarita, et voilà une des explications aux lamentables chutes de ces étoiles filantes.

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En un claquement de doigt, quelqu’un comme Shina Peters, après le succès retentissant de son hit Afro juju, se fait quitter par sa femme car il ne peut même plus subvenir aux besoins de sa famille, ou encore feu Pa Rolling Dollar, tout en restant populaire, meurt dans le dénuement et la misère. Pendant ce temps, un certain Augustine Ahmed, connu sous le pseudonyme de Blackface, après avoir mené à la baguette une génération de fans endiablés, se fait expulser par son propriétaire, quitter par sa femme et abandonner par ses amis.

Certains tentent de remonter une pente quasiment impossible à gravir de nouveau, comme Daddy Fresh ou Marvelous Benji, donnant lieu à des flops absolus. Le dernier ne baisse cependant toujours pas les bras, et a promis un retour en grand fracas pour les mois à venir : un tollé de plus ?

D’autres enfin finissent franchement mal, comme Baba Fryo, roi incontesté du dance-floor jusque vers 2003, qui finit battu par des policiers à coups de matraques, piétiné par leurs grosses bottes, menotté et traîné au commissariat d’Isashi comme un vulgaire voleur à l’étalage.

Face à ces histoires, l’atterrement persiste : comment ces personnes ont-elles pu être victimes de leur propre succès à ce point ? Monter si haut, pour tomber si bas ? Pour ceux qui ont réussi, la réponse est simple, du moins en théorie : il faut utiliser intelligemment l’argent récolté des albums à succès ou des tubes de l’été pour faire perdurer le rêve ou le renouveler, et non pas tout flamber dans l’immédiateté du moment.

Célébrités de demain, on ne pourra pas dire que vous n'êtes pas prévenues.