«Le président Muhammadu Buhari ne recevra que 50% du salaire versé à son prédécesseur Goodluk Jonathan», a indiqué son porte-parole, Garba Shehu dans le communiqué.
Des 70.000 dollars qu’il devait percevoir annuellement, Muhammadu Buhari ne touchera désormais que 35.000 dollars. Son vice-président Yemi Osinbajo est également touché par cette mesure. Comme le Président, ce dernier s’est vu sa rémunération réduite de moitié.
Cette initiative entend inciter les gouverneurs et les députés à faire de même. Le salaire mirobolant de ces derniers a suscité l’indignation de l’opinion publique.
Face à cette situation, le successeur de Goodluk Jonathan, accuse ce dernier et son gouvernement d’avoir laissé les caisses de l’Etat vides avec une dette qui s’élève à 63,5 milllions de dollars.
Depuis ces derniers jours, le président Buhari multiplie donc des mesures destinées à renflouer les caisses des Etats en difficulté, afin permettre de verser les salaires des fonctionnaires, dont certains n’ont pas été payés depuis fin 2014.
En juin dernier le président nigérian a congédié le conseil de la compagnie pétrolière nationale considérée comme minée par la corruption. Le président estime que cet acte s’inscrit dans la lutte contre la corruption contre lequel il s’est engagé à lutter depuis son élection.
Depuis plusieurs mois, le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, première économie d’Afrique et premier producteur de pétrole du continent, fait face à une situation très difficile en raison notamment de la chute des cours mondiaux du pétrole, principale source de revenu de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
En plus de cette crise économique, s’ajoute une crise sécuritaire. Le pays vit constamment sous la menace du groupe terroriste Boko Haram. Depuis 2009, la secte multiplie les exactions dans le nord du pays sous le regard impuissant des autorités.
P. Amah
