Le Boko Haram, dont un membre a été appréhendé par de jeunes volontaires dans la région de Gamboru/Ngala la semaine dernière, a mené un raid sur la ville de Maiduguri mercredi matin.
Un membre du Conseil de l'émirat de Gwoza, qui a accompagné l'émir à Maiduguri pour informer le gouverneur de l'Etat de Borno, a annoncé que deux policiers avaient trouvé la mort dans l'attaque sur le commissariat de Gwoza vers 8h00 du matin heure locale.
Il a ajouté que sept insurgés étaient également morts dans l'affrontement avec les forces de police assistées de la Joint Task Force (police + armée) qui sont parvenues à repousser l'assaut.
Une source sécuritaire a évoqué une autre attaque qui s'est déroulée à Gamboru/Ngala vers 2h00 du matin mercredi.
Les riverains ont indiqué que des hommes de Boko Haram ont attaqué la ville pour se venger de l'arrestation de l'un des leurs par de jeunes volontaires, les forces civiles de la Joint Task Force venues de Maiduguri pour lancer le groupe de volontaires à Gamboru-Ngala.
Un habitant a témoigné de la mort de quatre personnes lorsque des membres de Boko Haram ont ouvert le feu sur une maison. Huit personnes ont été blessées par balles.
Gamboru/Ngala est une communauté située à environ 135 km à l'est de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno. La ville est également connue comme le fief de Boko Haram.
Ces nouvelles attaques ont eu lieu dans le sillage d'informations récentes évoquant l'élimination de plusieurs leaders de Boko Haram.
L'armée nigériane a annoncé lundi que le commandant en chef de la secte, Abubakar Shekau, n'aurait pas survécu à un combat récent avec les forces de sécurité dans l'Etat de Borno.
La secte Boko Haram, basée dans le nord du Nigeria, cherche à imposer la charia dans la constitution du pays, et a déclaré la guerre à l'éducation occidentale ("Boko" vient de l'anglais "book" et signifie éducation laïque en langue haoussa, "haram" désigne ce qui est interdit en arabe). Alors que le bilan des victimes de la secte, parmi lesquelles des femmes et des enfants, continue d'augmenter. Le président du pays, Goodluck Jonathan, a négocié en vain un cessez-le-feu avec le Boko Haram en avril dernier.